L'Algérie franchit une nouvelle étape dans sa démarche visant à promouvoir l’enseignement de la langue anglaise. Après l'introduction, pour la première fois, de l'enseignement de cette langue à l'école primaire, les autorités s'intéressent désormais à la formation des professeurs des universités, appelés à assurer un meilleur encadrement des enseignants algériens et des étudiants.

À cet effet, le ministre algerien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Kamel Baddari, a donné, ce lundi 2 janvier, le coup d’envoi d'une première plateforme numérique d’enseignement de la langue de Shakespeare au profit de cette catégorie d'enseignants universitaires.

Cette plate-forme a été élaborée avec l'université américaine Massachusetts Institute of Technology (MIT). Selon le ministre Algérien 30.000 professeurs d’université sont concernés par cette opération. "L’Algérie devient le seul pays africain à se doter de cette plateforme numérique avec l’accompagnement de l’université MIT", s'est félicité le ministre, précisant que les professeurs qui suivront la formation par le biais de cette plateforme pourront atteindre les niveaux B2 voire C1.

Outre la formation des enseignants des paliers inférieurs, la démarche des autorités algériennes vise aussi à généraliser l'enseignement des filières scientifiques en langue anglaise à l'université, en remplacement du français qui est la langue utilisée notamment pour l'enseignement de la médecine et des sciences techniques.

"Cela va permettre au professeur de s’adresser à ses étudiants en langue anglaise", a souligné le ministre algerien.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait appelé, en novembre dernier, dans un communiqué annonçant la création de la plateforme numérique de télé-enseignement de l’anglais, au recensement des enseignants concernés par l’apprentissage de la langue anglaise d’ici la fin de l’année universitaire 2022/2023.

Des instructions ont été également données aux universités disposant de formateurs maîtrisant l’anglais pour commencer à dispenser leurs cours dans cette langue dès l’année universitaire en cours. En parallèle, les universités disposant de centres d’enseignements de langues ou de département de langue anglais devront former elles-mêmes leurs propres professeurs.

En tout, 80 % des professeurs de sciences et technologies sont concernés par la formation en langue anglaise. Le taux est de 100 % dans le domaine des sciences humaines, sociales et médicales, selon le ministère algérien.

Source : AA