La capitale tunisienne, Tunis, a été paralysée ce lundi suite à une grève des employés de la Société des transports de Tunis (Transtu).
Des centaines de travailleurs de la Transtu se sont rassemblés sur la place du gouvernement à la Kasbah.
"Nous avons décidé d'observer une grève à durée indéterminée, jusqu'au versement de nos salaires et de la prime du nouvel an," a déclaré Wajih Zidi, secrétaire général de la fédération générale de transport, affiliée à l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), aux médias locaux.
Zidi a ajouté que la grève se poursuivra jusqu'à ce que la Présidence du gouvernement et le ministère des Finances répondent aux revendications des travailleurs.
Selon le correspondant de l'Agence Anadolu, des centaines d'employés de la Transtu se sont rassemblés sur la place du gouvernement à la Kasbah, brandissant des slogans tels que "Pas de peur! pas de terreur! le pouvoir est entre les mains du peuple" et "Sit-in jusqu'à ce que les ouvriers soient payés".
Les stations du réseau de métro et de bus de l'État étaient vides de véhicules de transport ce matin, et également vides de passagers, selon le suivi de l'Agence Anadolu.
La circulation était interrompue dans la matinée de ce lundi sur toutes les lignes de métro et de bus.
A noter que la grève des transports dans le secteur public coïncide avec une autre grève des chauffeurs de taxi, lundi, pour des revendications sociales, à l'heure où la Tunisie traverse une crise économique, la pire depuis l'indépendance du pays dans les années cinquante du siècle dernier.
La crise a été exacerbée par l'instabilité politique depuis la révolution de 2011, qui a renversé l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, et les répercussions de la pandémie de coronavirus.
Source : AA