Les autorités algériennes ont fixé les augmentations salariales devant être en vigueur dès le mois de janvier 2023.
Étalée sur une année, la décision concerne les salaires des fonctionnaires, les pensions de retraite ainsi que l'allocation chômage destinée aux jeunes.
La valeur des augmentations, oscillant entre 14 dollars et 90 dollars, a été révélée à l'issue de la réunion du conseil des ministres, réuni dimanche et dont le communiqué a été rendu public en fin de soirée.
La première décision a concerné les salariés de la fonction publique qui auront droit à une majoration de 47% de leurs salaires, cumulée entre 2022, 2023 et 2024.
Les augmentations dont ils bénéficieront seront de 4500 dinars algérien (31 dollars) et 8500 dinars (61 dollars), selon les catégories. Actuellement, le salaire moyen dans la fonction publique est de 40 000 dinars (290 dollars), alors que le Smig (salaire minimum garanti) est de 20 000 dinars (145,43 dollars).
Selon le ministre algérien du Travail, certaines catégories de fonctionnaires, à l'image des enseignants, gagneront, à la faveur de cette décision, jusqu'à 13000 dinars (94 dollars).
L'autre catégorie concernée par la décision du conseil des ministres est celle des retraités.
Le gouvernement algérien a décidé de revoir à la hausse le seuil minimum de la pension de retraite en Algérie à quinze-mille dinars (109 dollars) pour ceux qui percevaient une pension inférieure à dix-mille dinars (72 dollars) et à vingt-mille dinars (145 dollars) pour ceux qui percevaient une pension de quinze-mille dinars (109 dollars), pour l'harmoniser avec le seuil minimum des salaires qui a lui aussi augmenté de 18 000 DA (130 dollars) à 20 000 DA (145,43 dollars) depuis 2021.
La troisième et dernière catégorie touchée par ces augmentations est celle des jeunes chômeurs.
Ces derniers verront leur allocation, créée en 2021, augmenter d'environ 14 dollars pour passer de 13 000 dinars (94 dollars) à 15 000 dinars (109 dollars).
Cette allocation est, a précisé le communiqué du conseil des ministres, "nette d'impôts" et les bénéficiaires auront, en plus, une prise en charge par l'Etat des charges de la couverture sanitaire.
Pour encourager les jeunes chômeurs à s'intégrer dans le monde du travail, le chef de l'Etat algérien, Abdelmadjid Tebboune, lit-on dans ce communiqué, "a enjoint au gouvernement d'introduire davantage de facilitations pour la création d'entreprises économiques dans différents domaines à même d'intégrer l'Algérie dans l'économie intelligente".
"Le délai de création d'une entreprise économique au niveau de l'administration ne doit pas dépasser un mois", a-t-il exigé.
Abdelmadjid Tebboune a également mis l'accent sur "la nécessité d'aligner la grille des salaires d'abord sur le pouvoir d'achat, puis sur le soutien continu destiné à la catégorie socialement vulnérable, en tenant compte de la valeur du travail et du développement de la production en tant que principales références pour la revalorisation des salaires".