Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a procédé, ce dimanche, à la signature de la loi de finances 2023 qui entrera en vigueur dès le début du mois de janvier prochain.
La signature a eu lieu lors d'une cérémonie protocolaire organisée au siège de la présidence, en présence des membres du gouvernement et des hautes autorités civile et militaire du pays.
Mère des lois, le texte fixe le cap économique pour le prochain exercice et définit les budgets de fonctionnement des différents départements.
Cette loi, adoptée par les deux chambres du parlement algérien, propose une série de mesures tant en matière d’appui à l’investissement que dans la sphère fiscale, dans le cadre "d’une nouvelle approche budgétaire centrée sur les objectifs pour davantage d’efficacité et de transparence", selon le gouvernement algérien.
Basé sur un prix de référence du baril de pétrole à 60 dollars et un prix du marché à 70 dollars, le document fixe un budget global d'environ 98 milliards de dollars (13786,8 milliards de dinars), soit un déficit budgétaire de -15% du PIB.
La plus haute allocation est consacrée à la Défense avec plus de 23 milliards de dollars, soit près du double du budget alloué à ce secteur durant les années précédentes (environ 12 milliards de dollars).
Ce texte prévoit également un taux de croissance de 4,1%, une inflation de 5,1%, des exportations de 46,3 mds USD (milliards de dollars), des importations de 36,9 mds USD et des réserves de change de 59,7 mds USD.
Ayant réussi à réaliser un équilibre de sa balance commerciale durant les deux dernières années, grâce notamment à la hausse des prix de pétrole et à la réduction de la facture des importations, le gouvernement algérien table, avec cette loi, sur un excédent de 9,4 milliards de dollars en 2023, puis 11,3 milliards de dollars en 2024 et 11,6 milliards de dollars 2025.
Concernant la balance des paiements, le texte prévoit aussi un excédent de 5,7 milliards de dollars en 2023, 6,5 milliards de dollars en 2024 et 6,8 milliards de dollars d'ici la fin de 2025.
Effondrées ces dernières années, après avoir frôlé la barre de 200 milliards de dollars durant la période de 2005 à 2012, les réserves de change du pays devraient, selon la même source, répartir à la hausse à la fin de l'année prochaine avec 59,7 milliards de dollars, pour atteindre 69 milliards de dollars fin 2025, représentant respectivement 16,3 et 19,3 mois d'importations de biens et services hors facteurs de production.
La loi de finances 2023 prévoit, en outre, une augmentation des recettes budgétaires de 4% pour les deux prochaines années et une hausse de 2,9% de la fiscalité pétrolière.
Sur le plan social, cette loi de finances a également budgétisé les augmentations des salaires des fonctionnaires, la revalorisation des retraites ainsi que la révision à la hausse du montant de l’allocation chômage, annoncées par le président, Abdelmadjid Tebboune.
Ce dernier avait demandé à son gouvernement, en novembre dernier, de préparer les textes d'application de ces mesures pour qu'elles entrent en vigueur dès le mois de janvier prochain. Mais sans définir les montants de ces augmentations.
Source : AA