Le Département d'Etat américain a réaffirmé, dimanche, l'importance "d'adopter des réformes transparentes et approfondies" en Tunisie.
Il a déclaré, dans un communiqué, que "les élections législatives qui ont eu lieu en Tunisie le 17 décembre représentent un premier pas essentiel vers le rétablissement du processus démocratique dans le pays."
"La faible participation des électeurs souligne la nécessité d'élargir la participation politique dans les mois à venir", a ajouté le communiqué.
Et de poursuivre :"Alors que le processus électoral se poursuit jusqu'en 2023, Washington réaffirme l'importance d'adopter des réformes approfondies et transparentes, dont la mise en place d'un corps législatif élu, de la Cour constitutionnelle et des mesures de protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous les Tunisiens".
"Nous restons attachés à la relation entre les deux pays et nous continuerons à soutenir les aspirations du peuple tunisien à un gouvernement démocratique et responsable qui protège la liberté d'expression et l'opposition et soutient la société civile", peut-on lire dans le communiqué américain.
"Nous réaffirmons l'importance d'adopter des réformes approfondies et transparentes en Tunisie", est-il ajouté.
Et le Département d'État américain de conclure : "Nous exhortons le gouvernement tunisien à prendre les mesures nécessaires pour faire face à la crise économique actuelle et assurer la stabilité et la prospérité de tous les Tunisiens sur le long terme."
Selon les données officielles relatives aux quatre scrutins législatifs organisés depuis la "Révolution de janvier 2011", les observateurs considèrent que le taux de 8, 8 % enregistré le 17 décembre est le plus faible parmi les taux de participation aux élections législatives.
Les élections de l'Assemblée nationale constituante en octobre 2011 ont enregistré une participation de 54,1 %, tandis que la participation aux élections législatives de 2014 s'est élevée à 69 %, et que les élections législatives de 2019 ont enregistré la participation de 41,3 % des électeurs inscrits.
Les récentes élections législatives dans le pays sont considérées comme le dernier épisode d'une série de mesures d'exception que le président Saïed a commencé à imposer le 25 juillet 2021.
Elles furent précédées par la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature et du Parlement, la promulgation de lois par décrets présidentiels et l'adoption d'une nouvelle Constitution par voie de référendum, le 25 juillet 2022.