FMI : « Pas de réformes économiques au Liban sans la formation d’un gouvernement »

Un porte-parole du Fonds Monétaire International a déclaré que les bailleurs de fonds étrangers ne prêteront pas main-forte à Beyrouth sans la formation d’un gouvernement.

Le Fonds Monétaire International (FMI) a annoncé, jeudi, que la formation d'un gouvernement au Liban est une condition indispensable pour mener la réforme économique et obtenir un soutien international.

C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du FMI, Gerry Rice, lors d'une conférence de presse virtuelle.

« La formation d'un nouveau gouvernement libanais avec des prérogatives claires est nécessaire pour mettre en œuvre les réformes économiques indispensables à même de faire sortir le pays de sa crise financière », a estimé Rice.

Et le porte-parole du FMI d’ajouter, « La classe politique dirigeante au Liban doit s'attaquer aux problèmes de la corruption et du gaspillage des deniers publics, qui sont à l’origine de l’effondrement ».

« Les bailleurs de fonds étrangers ne prêteront pas main-forte à un Liban endetté sans la formation d’un gouvernement », a-t-il expliqué.

La formation du gouvernement au Liban est au point mort depuis que la crise politique s'est accentuée suite à l'explosion du port de Beyrouth survenue le 4 août, qui a poussé le gouvernement de gestion des affaires courantes dirigé par Hassane Diab, à démissionner.

En raison de la crise économique et financière qu’endure le Liban depuis 2019, plus de la moitié de la population libanaise a basculé sous le seuil de pauvreté, selon les organisations internationales.

Les conditions de vie difficiles poussent les Libanais à manifester sporadiquement, exigeant la démission de la classe dirigeante, qu'elle accuse de corruption et de népotisme.

« Les défis auxquels le Liban et le peuple libanais sont confrontés, sont énormes d’où la nécessité cruciale d'un programme de réforme », a déclaré Rice.

Et le porte-parole du FMI d’insister « Il est nécessaire de former un nouveau gouvernement immédiatement, et avec des prérogatives fortes pour mettre en œuvre les réformes nécessaires ».

« Le FMI ne discute pas actuellement d'un programme avec Beyrouth, mais il fournit une assistance technique au ministère des Finances et à certaines entités relevant de l’État », a précisé la même source.

À la mi-mai 2020, le Liban a entamé des négociations avec le FMI dans le but d'obtenir le financement d'un plan élaboré par le gouvernement pour sauver l'économie du pays de la pire crise à laquelle elle a été confrontée depuis des décennies.

Cependant, les négociations ont été suspendues le 3 juillet de la même année en raison des différends internes libanais sur les réformes exigées pour soutenir le plan du gouvernement, selon le FMI.

Source : AA

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