Le Secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a appelé, jeudi, à la nécessité d'éloigner les institutions publiques des querelles politiques stériles.
Dans un discours prononcé devant un rassemblement de travailleurs de la Régie Nationale des Tabac et des Allumettes (RNTA – publique) dans la capitale, Tunis, Taboubi a déclaré que "les institutions publiques doivent être réformées, et que cette réforme a pour principale vocation de préserver leur caractère public et leur pérennité et d'éviter leur disparition (privatisation)".
"Les institutions publiques doivent être éloignées des querelles politiques stériles", a-t-il ajouté.
Taboubi a expliqué que "la Tunisie a besoin d'unité nationale et de réformes", ajoutant : "Nous avons une opportunité à court terme pour sauver notre pays et éviter les conflits et les tensions."
"L'Union Générale Tunisienne du Travail (la plus importante centrale syndicale du pays) ne se laissera pas entraîner dans des conflits politiques", a martelé Taboubi, soulignant : "Nous ne sommes pas, comme certains le prétendent, un parti politique. Nous ne participerons pas aux élections législatives ou présidentielles."
Le 16 septembre, la Première ministre Najla Bouden et Taboubi ont signé un accord visant à augmenter de 5 %, en moyenne générale, les salaires dans les institutions publiques au cours des trois prochaines années.
La Tunisie souffre d'une crise économique et financière, exacerbée par les répercussions de la pandémie de coronavirus et de la guerre en Ukraine, en plus de l'instabilité politique que connaît le pays depuis que le président Kaïs Saïed a commencé à imposer des mesures d'exception le 25 juillet 2021.
Source : AA