L'Algérie a introduit officiellement sa demande d'adhésion au groupe économique restreint, BRICS, a annoncé, ce lundi à Alger, Leila Zerrouki, envoyée spéciale du ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, chargée des grands partenariats internationaux. Invitée du forum de la chaîne I (arabophone) algérienne, la diplomate ne s'est pas étalée sur le sujet.
Selon des sources contactées par l'Agence Anadolu, les demandes d'adhésion à cette entité économique composée du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud, sont faites au niveau des chefs d'Etats. Nos sources croient savoir qu'une rencontre du BRICS "sera tenue prochainement à Pékin, en Chine, pour définir les critères d'adhésion" pour éventuellement accepter de nouveaux membres.
Fin juillet dernier, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait émis le souhait de voir l'Algérie intégrer cette entité économique, affirmant que cette éventualité "serait envisageable". "L’adhésion au groupe BRICS est tributaire de conditions économiques, dont l’Algérie satisfait une grande partie", avait-il déclaré dans un entretien diffusé par la chaîne de télévision publique.
Selon le président algérien, "l'adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l'abri des tiraillements entre les deux pôles". L'annonce avait reçu des échos favorables de certains membres du BRICS, à l'image de la Chine et de la Russie.
En septembre dernier, en marge de l'assemblée générale de l'ONU à New York, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avait exprimé le soutien de son pays à l'intégration de l'Algérie.
"La Chine soutient l'Algérie dans son rôle de président tournant de la Ligue arabe et dans la bonne tenue du Sommet arabe et accueille favorablement son adhésion la famille des BRICS", avait-il indiqué dans une déclaration reprise par l'agence Chine Nouvelle.
Le 8 septembre dernier, l’ambassadeur de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev, avait précisé également que Moscou ne s’opposait pas à la volonté de l’Algérie de rejoindre le groupe des BRICS. "La Russie n’a aucune objection au désir de l’Algérie de rejoindre le groupe BRICS, et le président Tebboune a écrit au président Poutine à ce sujet", avait-il précisé lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’ambassade de Russie à Alger.
Fondé en 2001, le groupe des BRICS était initialement composé de quatre pays, en l'occurrence la Chine, la Russie, le Brésil et l'Inde, avant d'intégrer l'Afrique du Sud en 2011.
Source : AA