Les travaux de la 31ème session ordinaire du sommet arabe d’Alger ont pris fin, ce mercredi après-midi, après plusieurs heures de débats sur différentes questions régionales et internationales. Le sommet a été sanctionné par la « Déclaration d’Alger », qui a énuméré l’ensemble des points abordés et sur lesquels les participants se sont mis d’accord.
Tout en désignant le pays qui devra accueillir le 32e sommet de l’organisation panarabe, en l’occurrence l’Arabie Saoudite, les participants ont, selon le document, insisté sur le rôle des pays arabes dans le monde. Ils ont insisté, a-t-on lu dans ce texte, sur la « nécessité pour les pays arabes de participer à l’élaboration des contours du nouvel ordre mondial après l'épidémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine ».
« Et cela en tant que groupe homogène et unifié et en tant que partie active qui ne manque pas de volonté, de capacités et de compétences pour apporter une contribution réelle et positive dans ce domaine », a souligné le communiqué.
La déclaration a rejeté, aussi, «l’ingérence étrangère, sous toutes ses formes, dans les affaires intérieures des pays arabes », tout en privilégiant le « principe des solutions arabes aux problèmes arabes », à travers « le renforcement du rôle de la Ligue des États arabes dans la prévention et le règlement des crises par des moyens pacifiques ».
Les signataires de cette Déclaration ont également affiché leur soutien aux « efforts déployés par de nombreux pays arabes, en particulier l'État du Koweït, dans le but de réaliser la solidarité arabe et du Golfe ».
Lever le blocus sur Gaza
La Déclaration a consacré la part du lion à la question palestinienne, en réaffirmant le « soutien absolu des pays arabes aux droits inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit à la liberté et à l'autodétermination » parlant d'un « État indépendant et pleinement souverain de Palestine sur la base des frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale ».
Tout en réaffirmant « l'adhésion à l’initiative de paix arabe de 2002 », le sommet de la ligue arabe exige « la levée du blocus sur la Bande de Gaza » et condamne « l'usage de la force par la puissance occupante contre les Palestiniens, et toutes les pratiques barbares, y compris les assassinats et les arrestations arbitraires, et demande la libération de tous les prisonniers et détenus, en particulier les enfants, les femmes, les malades et les personnes âgées ».
Comme souligné à l’ouverture des travaux de ce sommet, les participants sont d’accord pour soutenir la demande de l’Etat de Palestine de devenir membre à part entière de l'Organisation des Nations unies (ONU). Ils ont également invité les « les pays n’ayant pas encore reconnu l'État de Palestine à le faire, avec la nécessité de soutenir les efforts juridiques palestiniens et les efforts visant à juger l'occupant israélien pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité qu'il a commis et qu'il commet toujours contre le peuple palestinien ».
La Déclaration a insisté aussi sur la nécessité de « renforcer l’action arabe commune pour sauvegarder la sécurité nationale arabe dans son concept global et dans toutes ses dimensions politique, économique, alimentaire, énergétique, hydrique et environnementale ».
Le document a souligné, dans ce sens, la nécessité de contribuer « à résoudre et à mettre fin aux crises que connaissent certains pays arabes, d'une manière à préserver l'unité des États membres, l’intégrité de leurs territoires et leur souveraineté sur leurs ressources naturelles ». Ainsi, les signataires insistent, a ajouté la même source, sur l’importance de soutenir les « efforts visant à mettre fin à la crise libyenne par une solution libyenne, en vue d’aller vers l’organisation des élections dans les plus brefs délais ».
Le sommet a affiché également, selon le même texte, le soutien à la démarche visant à aller vers une solution politique au Yémen et en Syrie, tout en faisant part de solidarité avec le Liban, la Somalie et Djibouti.
Source : AA