Le Secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (le plus important syndicat du pays), Noureddine Taboubi, a accusé, lundi, le gouvernement de son pays de s'être engagé auprès du Fonds monétaire international à vendre des actifs publics, dont une banque et une usine.
C'est ce qui ressort de son intervention lors d'une conférence du secteur de la construction et du bois, qui s'est tenue sous l'égide de la centrale syndicale dans la ville de Hammamet, dans le gouvernorat de Nabeul (est), selon le site web de l'organisation.
Taboubi a déclaré que le gouvernement "s'est récemment engagé auprès du Fonds monétaire international à vendre (privatiser) la Banque de l'Habitat (publique), la Régie nationale des tabacs et des allumettes (RNTA) et un certain nombre de quais dans le port de Radès (commercial - nord)".
Il a souligné que "la levée des subventions et la cession des établissements du secteur public est totalement inacceptable."
Le gouvernement tunisien, qui négocie depuis un certain temps avec le FMI pour obtenir un paquet d'aide financière, compte tenu des conditions économiques difficiles au niveau mondial, n'a pas annoncé son intention de vendre ces actifs publics, et n'a pas commenté les déclarations de Taboubi.
Le Secrétaire général de l’UGTT a ajouté que "la politique de répression et d'attaques contre les libertés et les droits ne peut pas créer de stabilité sociale et économique."
Il a ajouté que le gouvernement considère que les groupes et les familles dans le besoin sont les seuls à même de bénéficier des subventions, alors qu’en réalité, tous les fonctionnaires, ouvriers, professeurs et enseignants ont besoin de ces subventions aujourd'hui.
Noureddine Taboubi s'est engagé à ce que "la centrale syndicale continue sa lutte dans ce sens, pour que ce soit une bataille sociétale."
Source : AA