Ligue arabe : l’Algérie souhaite « un sommet consensuel »

L’ambassadeur Nadir Larbaoui, représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, a exprimé, ce mercredi à Alger, le souhait de l’Algérie d’aller, le 1e novembre prochain, vers un « sommet arabe consensuel reposant sur les constantes communes et traduisant les aspirations des peuples arabes à davantage de solidarité, de cohésion et d'intégration ».

S’exprimant à l’ouverture de la réunion des délégués permanents et des hauts responsables, en prévision de la 31e session du sommet arabe, le responsable algérien a rappelé les conflits de la région et les défis qui s’imposent aux pays arabes.

« Nous aspirons à un sommet qui puisse tirer les enseignements du passé, relever collectivement les défis du présent et envisager l’avenir avec une vision stratégique globale afin de renforcer la sécurité et la stabilité, à travers l’établissement des ponts de la coopération constructive et positive avec notre monde islamique et africain », a-t-il affirmé.

Le diplomate algérien, qui a pris aujourd’hui la présidence tournante de la ligue arabe, a insisté, sur l’impérative adoption d’une « approche renouvelée en vue d’examiner notre ordre du jour, riche en questions politiques ». « Une approche efficace et positive qui nous permette, collectivement et de manière consensuelle, de traiter ces questions et soumettre des projets de décisions et des recommandations pertinentes, pratiques et constructives aux ministres des Affaires étrangères lors de leur réunion préparatoire au sommet arabe », a-t-il précisé.

Pour rappel, la réunion d’aujourd'hui est le prélude d’une série de réunions préparatoires au 31e Sommet arabe, qui se tiendra en Algérie après trois ans d’empêchement. L’orateur a rappelé, dans ce sens, « les développements, les mutations et l’escalade de risques marquant les scènes régionale et internationale ».

« La crise sanitaire et ses répercussions sur les différents aspects de la vie, le conflit international actuel et l’état de polarisation aiguë que connaissent actuellement les relations internationales entraînant de graves répercussions sur l’ordre mondial et les relations multilatérales en général, et des retombées sur notre monde arabe sur les plans politique, sécuritaire et économique en particulier », a-t-il rappelé.

Et d’ajouter : « Nous sommes appelés, devant l'ampleur des défis, la sensibilité de la conjoncture et les aspirations grandissantes des peuples arabes du fait de la poursuite et de l'escalade des crises, des événements et des développements régionaux et internationaux, à coordonner urgemment les efforts politiques et diplomatiques collectifs, à unifier les positions et à élaborer une vision commune ».

Il a, en outre, relevé l’importance « d’activer, de renouveler et de développer nos mécanismes d'action communs pour pouvoir défendre nos intérêts, nos causes justes et nos droits légitimes, avec à leur tête la question palestinienne ».

Pour sa part, l’ambassadeur Mohamed Ben Youcef, délégué permanent de la Tunisie auprès de la Ligue des Etats arabes, dont le pays a assuré la présidence de la 30e session du Sommet arabe, s’est dit « pleinement confiant » quant à l’issue du prochain sommet. « Les foyers de tension dans notre région arabe et la persistance des conflits armés sont source d’inquiétude. Ils nous imposent à tous de conjuguer nos efforts pour régler les crises et trouver des solutions politiques aux conflits et aux divisions à l’intérieur de certains de nos pays, en vue de réaliser la sécurité et de renforcer les facteurs de stabilité dans nos pays et nos sociétés et de les protéger des interventions étrangères », a-t-il martelé.

Source : AA

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