Au terme d’une rencontre entre le Président tunisien, Kaïs Saïed et l’ancien ministre des Finances, Nizar Yaïche.
La Présidence de la République tunisienne a fait part mercredi de sa volonté d’organiser un dialogue national avec une large participation des jeunes à travers les moyens de communication modernes.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la Présidence de la République à l'issue d'une rencontre tenue au Palais présidentiel de Carthage entre le chef de l'Etat, Kaïs Saïed, et l'ancien ministre des Finances, Nizar Yaïche.
Saïed a souligné que « La question du dialogue est liée à l'élaboration d'un plan économique et social qui découle de la volonté du peuple, et à la nécessité d'une volonté sincère de prendre des décisions audacieuses permettant de sortir rapidement de cette crise et d’aller vers un horizon plus large et un avenir meilleur ».
Yaïche a présenté au Président de la République un nouveau système d'information tunisien développé, qui permet de prendre en compte ces perceptions et autres réflexions dans le cadre d'un dialogue national.
L’ancien ministre des Finances a donné une présentation détaillée sur la situation de l’économie, des finances publiques et du budget qui prévaut dans le pays, ainsi que ses menaces directes sur la sécurité nationale.
Yaïche a soumis également des propositions et une perception permettant d’aboutir à des solutions et des réformes susceptibles d'aider le pays à sortir de la crise actuelle.
La Tunisie endure deux crises économique et sociale, culminant avec la pandémie du coronavirus, alors que l'économie tunisienne a connu une forte récession au cours de l'année dernière.
Plusieurs régions du pays ont été au cours de la dernière période le théâtre de mouvements de protestation contre la détérioration des conditions de vie.
Des différends prévalent dans la relation entre le Président de la République, Kaïs Saïed et son chef de gouvernement, Hichem Mechichi, à la suite du remaniement ministériel opéré le 16 janvier dernier portant sur 11 portefeuilles (parmi 25).
Les 11 nouveaux ministres avaient obtenu la confiance du Parlement, 10 jours après. Cependant, Saïed n’a pas adressé jusqu’à ce jour d’invitation aux nouveaux ministres pour la prestation de serment, estimant que ledit remaniement « était entaché de violations ».
À noter qu’au début du mois de décembre de l’année écoulée, l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT, la plus ancienne et principale organisation syndicale), avait lancé une initiative pour surmonter les crises économiques et sociales dans le pays.
L'initiative est basée sur un dialogue participatif qui pose les jalons de la justice sociale, réduit les inégalités entre les régions, consacre l’égalité entre les Tunisiens et réduit la pauvreté et l’injustice.
Source : AA