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- Le 22 Novembre 2024
Le président Joe Biden cherche à réévaluer la relation entre les États-Unis et l'Arabie saoudite, a déclaré la Maison Blanche, lundi, après que Riyad a pesé de tout son poids en faveur d'une réduction de la production mondiale de pétrole faisant ainsi grimper les prix.
"C'est une relation que nous devons continuer à réévaluer, que nous devons être prêts à revoir, et au vu de la décision de l'OPEP, je pense que c'est là où nous en sommes", a déclaré John Kirby, porte-parole du Conseil national de sécurité, lors d'une interview sur CNN.
Kirby faisait référence à l'annonce faite la semaine dernière par le groupe de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, connu sous le nom d'OPEP+, de réduire la production quotidienne de 2 millions de barils à partir de novembre. Les prix du pétrole ont rapidement bondi de quelque 10 % avant de connaître une légère accalmie cette semaine.
L'administration Biden a réagi violemment à cette décision, accusant l'OPEP+ de s'aligner sur la Russie alors que le Kremlin poursuit sa guerre en Ukraine. Les revenus pétroliers ont été une importante bouée de sauvetage pour Moscou, alors que l'Occident et ses alliés mondiaux cherchent à mettre un frein aux sources de financement de la Russie.
Kirby a déclaré que le président Biden est maintenant prêt à travailler avec le Congrès pour redéfinir les relations américano-saoudiennes.
"Le président est évidemment déçu par la décision de l'OPEP et il est prêt à travailler avec le Congrès pour déterminer quelles doivent être les bonnes relations avec l'Arabie saoudite à l'avenir", a-t-il déclaré.
Les démocrates au Congrès ont introduit, la semaine dernière, une proposition de loi qui exigerait le retrait des actifs militaires américains essentiels et des troupes stationnées en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU).
Environ 5 000 soldats sont actuellement stationnés en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, et la proposition de loi présentée par les représentants démocrates Sean Casten, Tom Malinowski et Susan Wild, prévoit leur retrait de ces pays, ainsi que le retrait de systèmes de défense aérienne cruciaux tels que les batteries de missiles Patriot et le système THAAD (Terminal High Altitude Area Defense).
Le système THAAD et les batteries Patriot seraient déplacés "vers un ou plusieurs autres lieux au Moyen-Orient, avec pour mission prioritaire de protéger les forces armées des États-Unis", peut-on lire dans le projet de loi.
Source : AA