La Première ministre française, Elisabeth Borne, est arrivée, ce dimanche après-midi, à Alger dans le cadre d’une visite de deux jours. La chef du gouvernement français, accompagnée d’une forte délégation composée de 16 ministres, a été reçue à l’aéroport international d’Alger par son homologue algérien, Aïmene Benabderrahmane, et des hautes autorités du pays.

Annoncée il y a quelques jours, cette visite vise notamment à conjurer les vieux démons qui empoisonnent, cycliquement, les relations entre les deux pays. Les gouvernements algériens et français, selon le programme de cette visite, s’attelleront aussi à mettre en place les mécanismes devant mettre en pratique « le partenariat renouvelé », tel que décidé par les deux présidents, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, signataires en août dernier de la déclaration d’Alger.

Les responsables des deux gouvernements devront définir les modalités de mise en œuvre des six points contenus dans ce document, dans le cadre du 5e comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) qui se tiendra ce soir, soit quelques heures après l'arrivée de la délégation conduite par Elisabeth Borne, qui aura auparavant un entretien, en tête à tête, avec le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.

Le CIHN, qui sera présidé par les deux premiers ministres, sera, toujours selon le programme de cette visite, clôturé par une cérémonie de signature d’accords, dans les domaines des énergies renouvelables, de l’éducation et de la culture.

La deuxième journée de la visite sera marquée par la tenue du Forum d'Affaires algéro-français, avec la participation des deux premiers ministres. Organisé par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie et Business France pour la partie française, le rendez-vous permettra à la chef du gouvernement français de rencontrer des représentants du monde des affaires des deux pays.

Au programme également, il est prévu qu’Elisabeth Borne sera reçue en audience, avant son départ en direction de Paris, par le Président Abdelmadjid Tebboune.

Pour rappel, la déclaration d’Alger a défini six axes pour réaliser un « partenariat renouvelé » entre l’Algérie et la France. Des axes portant notamment sur le dialogue politique à travers le CIHN et des rencontres bilatérales denses, à échéances régulières.

Le deuxième axe de la Déclaration, c'est le volet histoire, histoire et mémoire, tandis que le 3e concerne le volet humain et la question des visas. Le partenariat économique et la transition énergétique figure à la quatrième position, alors le 5e axe concerne la coopération éducative, scientifique, culturelle et sportive. La question de la jeunesse est le sixième axe sur lequel les deux pays veulent aussi travailler.

Les relations entre Alger et Paris ont traversé, en automne 2021, une zone de forte turbulence. Les deux pays ont vécu une vive crise diplomatique, provoquée par les propos d’Emmanuel Macron sur l’histoire de l’Algérie et son système politique qu’il avait qualifié de « militaro-politique dur ».

Source : AA