Les ressources en eau disponibles dans les barrages à fin septembre 2022, n’ont pas dépassé 32% de la capacité globale de stockage de ces ouvrages, se situant à 759 millions de m3.
Cette situation résulte de sept années consécutives de sécheresse pratiquement et de l’absence de politiques de rationalisation de la consommation d’eau dans un pays qui se situe au-dessous du seuil du stress hydrique.
Abdessalem Saïdi, directeur central à la SONEDE, a indiqué dans un interview accordée à l’agence TAP, que la part moyenne d’eau par habitant en Tunisie, évaluée à moins de 450m3/an, devrait diminuer à 350m3/habitant/an d’ici 2030.
Et de rappeler que dans le monde, le seuil théorique de stress hydrique est fixé à 1000 m3/habitant/an, alors que la « pauvreté hydrique » se situe à moins de 500 m3/habitant/an.
Il a expliqué la situation hydrique en Tunisie par l’irrégularité des précipitations et les écarts pluviométriques entre les régions (une moyenne de 1500 mm sur le nord et de 100 mm sur le sud).
« Les ressources hydrauliques globales qui pourraient être mobilisées dans le pays, s’élèvent à 4,8 milliards de m3 par an, dont 2,7 milliards m3 d’eaux de surface (barrages et lacs collinaires) et 2,1 milliards de m3 d’eaux souterraines ».
« La sécheresse a impacté la qualité des eaux, en raison d’une baisse sensible de leur niveau dans les barrages, ce qui fait que l’eau s’est mélangée avec la vase. Ce mélange a provoqué un changement désagréable de son odeur et sa couleur, sans nocivité pour la santé ».
Source : Webdo