La Pologne n'exclut pas l'implication de la Russie dans la fuite de gaz du Nord Stream

Le ministre polonais des Affaires étrangères, Zbigniew Rau, a déclaré qu'il était possible que la Russie soit impliquée dans les fuites du gazoduc Nord Stream.

"Compte tenu de la situation de la sécurité énergétique en mer Baltique, il semble logique de penser que la Russie est à l'origine des fuites", a déclaré le ministre dans des déclarations à la radio publique polonaise, mercredi soir.

"Il est possible que la Russie soit à l'origine de l'endommagement des pipelines pour approfondir les divisions en Europe sur la sécurité énergétique", a-t-il ajouté.

Le ministre a expliqué que la Russie vise par cet acte à "effrayer l'Europe", mettant en garde contre la survenue de "sabotages similaires" dans le "Baltic Pipeline" qui transporte le gaz norvégien vers la Pologne.

Le 27 septembre, la Pologne, la Norvège et le Danemark ont ​​inauguré le "Baltic Pipeline" d'une capacité de 10 milliards de mètres cubes par an.

Jeudi matin, quatre fuites de gazoducs ont été signalées dans les eaux internationales, dont deux près de la Suède et les deux autres près du Danemark, selon l'Associated Press.

Mercredi, les autorités russes ont ouvert une enquête pénale liée au "terrorisme international" concernant les récentes fuites dans les gazoducs.

Dans ce contexte, le ministre finlandais des Affaires étrangères, Pekka Haavisto, a déclaré mercredi qu'il "n'exclut pas des actes de sabotage" concernant la récente fuite dans les gazoducs russes.

De son côté, le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a déclaré mercredi que "toutes les informations disponibles indiquent que les fuites sont le résultat d'un acte délibéré".

Le 26 septembre, les réseaux sismiques nationaux de Suède, de Norvège et de Finlande ont annoncé que deux explosions avaient été détectées près du site de fuites de gazoducs russes sous la mer Baltique.

Le même jour, Nord Stream AG, l'opérateur des canalisations 1 et 2, a annoncé une baisse importante de la pression des canalisations, ainsi que l'annonce par les autorités danoises et suédoises d'une fuite de gaz dans les conduites traversant les eaux territoriales des deux des pays.

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