L'UE propose un huitième train de "sévères" sanctions à l'encontre de la Russie

L'UE a proposé, mercredi, unx nouveau train de "sévères" sanctions à l'encontre de la Russie en raison de son "escalade" dans la guerre en Ukraine, incluant notamment un plafonnement du prix du pétrole.

"La semaine dernière, la Russie a porté l'invasion de l'Ukraine à un niveau supérieur. Les simulacres de référendum, organisés dans les territoires que la Russie occupe, sont une tentative illégale de s'emparer de territoires et de modifier les frontières internationales par la force", a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, lors d'une conférence de presse tenue à Bruxelles. Elle était accompagnée du chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell.

La mobilisation partielle et la menace de Vladimir Poutine de recourir à l'arme nucléaire sont autant de nouvelles initiatives visant l'escalade, a-t-elle déclaré, ajoutant : "Nous sommes déterminés à tout faire pour que le Kremlin paie cette nouvelle escalade."

Le 8e train de sanctions comprend une nouvelle liste d'individus et de nouvelles restrictions commerciales telles que l'interdiction d'importer des produits russes, représentant une valeur annuelle de 7 milliards d'euros (6,73 milliards de dollars), et l'interdiction d'exporter des produits de l'industrie aéronautique et chimique, a déclaré Von der Leyen.

"Ces nouvelles restrictions à l'exportation affaibliront encore davantage la base économique de la Russie et sa capacité à se moderniser", a-t-elle ajouté.

Le projet propose également des interdictions supplémentaires concernant les prestations de services européens à la Russie, ainsi que l'interdiction pour les ressortissants de l'UE de faire partie des instances dirigeantes des entreprises d'État russes.

Et la présidente de la Commission européenne d’expliquer : "La Russie ne devrait pas bénéficier des connaissances et de l'expertise européennes".

Elle a ajouté que le nouveau train de sanctions établit également "une base juridique" pour le plafonnement du prix du pétrole russe pour les pays tiers, précédemment convenu par les pays du G7.

Bien que l'Union européenne ait interdit l'importation de pétrole brut russe par voie maritime depuis le 5 décembre, certains pays en développement ont encore besoin d'un approvisionnement en pétrole russe à bas prix. "Ce plafond contribuera à réduire les revenus de la Russie et à maintenir la stabilité des marchés mondiaux de l'énergie", a souligné Ursula Von der Leyen.

Josep Borrell a, pour sa part, expliqué que l'Union européenne allait ajouter de nouveaux éléments à sa liste de sanctions individuelles, ciblant les responsables de la mobilisation de plus de 300 000 citoyens russes et de l'organisation de référendums dans les régions ukrainiennes de Louhansk, Donetsk, Kherson et Zaporijia.

La liste comprendra des "mandataires des autorités russes" dans les quatre régions ukrainiennes, ainsi que des hauts fonctionnaires du ministère russe de la Défense, a précisé Borrell.

Elle visera également "ceux qui soutiennent les forces armées russes en leur fournissant des équipements et des armes, notamment des missiles et des avions de combat, ou qui participent au recrutement de ces 300 000 personnes", a-t-il ajouté.

Depuis le début de la guerre de la Russie contre l'Ukraine en février, les sanctions de l'UE ont visé, entre autres, le président russe Vladimir Poutine et le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov, ont interdit les importations d'or, de pétrole et de charbon russes, ainsi que l'exportation de produits de luxe et de technologies de pointe, et ont exclu les banques russes et biélorusses du système de paiement international SWIFT.

Source : AA

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