Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a exprimé son espoir pour le succès des prochaines élections en Tunisie, soulignant que l'organisation internationale sera "toujours aux côtés" de ce pays arabe.
C'est ce qui ressort d'un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, mardi, après que Antonio Guterres a rencontré le ministre des Affaires étrangères, Othman Al-Jarandi, lors de sa participation aux travaux de la 77e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
Le Secrétaire général a salué, selon le communiqué, les positions constantes de la Tunisie, et ses contributions au sujet des différentes affaires inscrites à l’agenda onusien, tant pour ce qui est du règlement des répercussions de la pandémie du Coronavirus et de la crise alimentaire, que pour les changements climatiques.
Le ministre a, par ailleurs, tenu au courant Guterres de l’état d’avancement de la feuille de route du processus rectificatif en Tunisie, qui sera couronnée par des élections législatives le 17 décembre, réaffirmant que la démocratie, la préservation des libertés, et des droits de l’homme, ainsi que la primauté de la loi, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont des choix irréversibles.
Al-Jarandi a ajouté que "les mesures exceptionnelles annoncées depuis le 25 juillet 2021, s'inscrivent dans le cadre d'une trajectoire de réforme corrective qui était nécessaire pour "éloigner l'expérience tunisienne des dangers qui la menaçaient, et ce, d'une manière qui préserve la stabilité et la sécurité du pays".
Le 15 septembre, le président tunisien Kaïs Saïed a publié un décret appelant les citoyens à organiser des élections législatives le 17 décembre, en plus d'un décret amendant la loi électorale, basé sur le vote individuel et la redistribution des circonscriptions électorales.
La Tunisie traverse une crise politique qui persévère depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle Saïed a commencé à imposer des mesures exceptionnelles, notamment la dissolution du Parlement et du Conseil judiciaire, la promulgation de lois par décrets présidentiels, des élections législatives anticipées et l'adoption d'une nouvelle Constitution pour le pays.
Les forces tunisiennes considèrent ces mesures comme un "coup d'État contre la Constitution de 2014 et une perpétuation du pouvoir individuel absolu", tandis que d'autres forces les considèrent comme une "correction du processus de la révolution de 2011", qui a renversé le régime du président Zine El Abidine Ben Ali.
Source : AA