Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé à une discussion « sérieuse » entre la République démocratique du Congo, le Rwanda et l’Ouganda pour régler la problématique des rebelles du M23 qui ont pris le contrôle, depuis trois mois, d’une cité importante dans l’est congolais.
Le chef de l’ONU s’exprimait lors d’une interview accordée à RFI et à France24, deux médias publics français.
« L’essentiel c’est de trouver une discussion sérieuse entre le Congo, le Rwanda et l’Ouganda pour qu’on puisse avoir une perspective conjointe pour éviter cette permanente situation qui nous fait toujours, quand on a un progrès, revenir en arrière », a déclaré M. Guterres.
« Il faut que ces pays se comprennent mutuellement et il faut que ces pays coopèrent effectivement pour la sécurité de l’est du Congo, et aussi pour les garanties de sécurité, il ne faut pas l’oublier, du Rwanda et de l’Ouganda. Il ne faut pas oublier que les ADF [Forces démocratiques alliées] sont un mouvement originaire de l’Ouganda. Il ne faut pas oublier qu’il y a encore dans le Congo, les FDLR [Forces démocratiques de libération du Rwanda] qui est un mouvement sorti des génocidaires hutus », a-t-il ajouté.
Il y a des « préoccupations de tous les pays. Il faut qu’ils s’entendent parce que, penser qu’une force de maintien de la paix puisse résoudre des problèmes quand il y a maintenant des forces militaires extrêmement bien armées, c’est impossible », a-t-il affirmé.
Le chef de l’ONU a indiqué que le M23 « est une armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco », mission onusienne en RDC.
Guterres s’est prononcé favorablement, « à ce qu’il y ait des forces d’imposition de la paix et de lutte anti-terroriste, des forces africaines d’imposition de la paix et de lutte anti-terroriste, menées sous l’égide de l’Union africaine et financées par les contributions obligatoires du système des Nations Unies », comme les forces de maintien de la paix.
Sans les forces « africaines robustes d’imposition de la paix, je crois qu’on ira nulle part », a-t-il prévenu.
Un récent rapport d’experts des Nations Unies a accusé le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali rejetait.
Source : AA