Le bilan des récents affrontements frontaliers entre le Kirghizistan et le Tadjikistan fait état de 46 morts et de 129 blessés, a indiqué, dimanche, le ministère de la Santé du Kirghizistan.

Dix dépouilles de plus ont été acheminées vers des structures médicales dans la région de Batken, proche du Tadjikistan, où les forces des deux anciennes républiques soviétiques se sont affrontées en raison d'un différend frontalier.

Parmi les victimes, 34 seraient originaires du camp kirghize, tandis que les 12 autres seraient originaires du camp tadjik, a indiqué le ministère des situations d'urgence du Kirghizistan.

Le précédent bilan faisait état de 36 morts.

Selon les autorités kirghizes, près de 136 000 habitants ont été évacués des villages proches du Tadjikistan.

Le ministère des Affaires étrangères du Tadjikistan a pour sa part déclaré que 25 civils, dont des enfants, avaient perdu la vie lorsque la partie kirghize a pris pour cible des villages tadjiks, vendredi.

Les forces frontalières tadjikes ont déclaré, dans un autre communiqué, que la situation à la frontière était relativement calme, avec des violations sporadiques du cessez-le-feu.

"Le Tadjikistan est favorable au rétablissement de la sécurité et de la stabilité à la frontière", est-il indiqué dans le communiqué, qui ajoute : "Il s'efforce de tout mettre en œuvre pour conduire des négociations et résoudre le différend par la voie diplomatique."

Les heurts frontaliers ont éclaté mercredi, les deux parties ayant ensuite convenu d'un cessez-le-feu. Le Kirghizistan a déclaré l'état d'urgence à Batken, vendredi.

Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU a appelé les dirigeants des deux pays, samedi, à engager un dialogue en vue de parvenir à un cessez-le-feu durable.

"Les deux parties devraient profiter pleinement des mécanismes existants sur le terrain pour désamorcer les tensions", a déclaré Stéphane Dujarric.

Source : AA