Les "accusations sans fondement et injustes" portées contre l'Azerbaïdjan par la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi, lors de sa visite en Arménie, sont "inacceptables", a déclaré, dimanche, le ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères.

"La déclaration faite par la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, lors de sa visite en Arménie le 18 septembre 2022, qui déforme la situation dans la région, est profondément regrettable", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Et d'ajouter : "Les accusations injustes et dénuées de fondement portées par N. Pelosi contre l'Azerbaïdjan sont inacceptables."

Soulignant que "Pelosi est connue pour sa politique pro-arménienne", il a déclaré que "la présence de membres pro-arméniens du Congrès dans sa délégation en Arménie en est une parfaite illustration."

Le ministère a affirmé que la visite de Pelosi en Arménie vise à s'assurer le soutien du lobby arménien à l'approche des élections de mi-mandat au Congrès américain.

"Il est inacceptable de transférer des intrigues politiques et des intérêts de lobbying de l'agenda politique intérieur américain vers la région du Caucase du Sud via l'Arménie", a-t-il déclaré.

"Nous soulignons avec regret que N. Pelosi, qui parle de justice, n'a manifesté aucune position concernant la politique d'agression de l'Arménie contre l'Azerbaïdjan, l'occupation du territoire de l'Azerbaïdjan pendant près de 30 ans, le nettoyage ethnique de centaines de milliers d'Azerbaïdjanais et d'autres crimes aussi graves dont l'Arménie est responsable", ajoute le communiqué.

Le ministère des affaires étrangères a en outre estimé que la déclaration de Pelosi "porte un sérieux préjudice aux efforts de normalisation des relations entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan".

"De telles initiatives unilatérales et déclarations sans fondement ne servent pas à renforcer la paix fragile dans la région, mais plutôt à faire monter la tension", a-t-il conclu.

La visite de Nancy Pelosi intervient après la conclusion d'un cessez-le-feu entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie, mercredi, à l'issue des affrontements frontaliers de la semaine dernière.

Les récents combats ont fait des victimes des deux côtés, l'Azerbaïdjan faisant état de 77 soldats tués et de deux civils blessés. L'Arménie a déclaré que 135 de ses soldats avaient été tués et que six civils avaient été blessés.

Les relations entre les deux anciennes républiques soviétiques sont tendues depuis 1991, date à laquelle l'armée arménienne a occupé le Nagorno-Karabakh, également connu sous le nom de Haut-Karabakh, un territoire reconnu internationalement comme faisant partie de l'Azerbaïdjan.

Source : AA