Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le Mali, a déploré, jeudi, la saisie de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) par la Côte d'Ivoire en vue d'aboutir à la libération des 46 soldats ivoiriens arrêtés au Mali, a déclaré le Colonel Abdoulaye Maiga porte-parole du Gouvernement, affirmant que le Gouvernement n'est nullement concerné par cette procédure devant l'instance communautaire.
Le Gouvernement malien rappelle à la Cédéao « que l'affaire des 49 mercenaires ivoiriens est purement judiciaire bilatérale » avant de mettre en garde l'Organisation sous régionale contre toute instrumentalisation par les autorités ivoiriennes pour se soustraire de leur responsabilité vis-à-vis du Mali.
En effet, le Chef de l'État ivoirien, Alassane Ouattara, a saisi la Commission Cédéao, pour une réunion extraordinaire, en vue d'aboutir à la libération des 46 soldats ivoiriens arrêtés au Mali dans les plus brefs délais.
Par voie de Communiqué, le Colonel Abdoulaye Maiga a d'abord souligné que « le Gouvernement de la Transition a suivi avec une très grande préoccupation et une profonde stupéfaction le Communiqué du Conseil National de Sécurité de la Côte d'Ivoire, tenu le 14 septembre 2022, au sujet des 49 soldats ivoiriens, arrêtés à l'Aéroport international de Bamako, le 10 juillet 2022 et contre lesquels la justice malienne a ouvert une procédure d'information judiciaire pour des faits graves touchant entre autres, à la sécurité nationale et à la sureté extérieure de l'Etat ».
Le Gouvernement de la Transition a rappelé « les conditions illégales dans lesquelles ces forces étrangères, dont une trentaine des forces spéciales, sont arrivés au Mali en possession d'armes et de munitions de guerre, sans ordre de mission, ni autorisation, tout en dissimulant les identités et leurs professions réelles de militaires ainsi que l'objet précis de leur présence sur le sol malien ».
En outre, dit-il, « contrairement à la déclaration des Autorités ivoiriennes, la MINUSMA officiellement saisie du statut de ces militaires par le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale avait clairement indiqué que ces soldats ne faisaient pas partie des éléments nationaux de soutien. Par conséquent, aucune base légale ne saurait, à présent, justifier, ni leur présence, encore moins leur mission au Mali ».
« De même, le Directeur en charge des questions africaines de la République fédérale d'Allemagne, reçu en audience le lundi 7 août 2022 au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, avait clairement indiqué qu'aucune Agence allemande, encore moins le Gouvernement, n'avait de lien contractuel avec les ''éléments ivoiriens arrêtés à l'aéroport''. Par conséquent, son pays n'avait rien à voir, ni de près ni loin, avec les personnes arrêtées » a fait savoir le porte-parole.
Selon lui, « le Gouvernement ivoirien avait reconnu sa responsabilité dans sa déclaration officielle lue par le Ministre Directeur de Cabinet du Président de la Côte d'Ivoire, Mr Fidèle Sarassoro, le 3 septembre 2022 à Lomé en ces termes : ''la Côte d'Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l'origine de cet événement fortement regrettable. La Côte d'Ivoire soucieuse de maintenir des relations de bon voisinage avec le Mali, s'engage à respecter les procédures des Nations Unies, ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées relatives au déploiement des forces militaires au Mali ».
Maiga souligne qu' « un tel revirement grave de la part d'autorités étatiques ne visent qu'à manipuler et à entraver la manifestation de la vérité ».
« Le Gouvernement de la Transition souligne que c'est exclusivement en sa qualité de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature que le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, a indiqué à la partie ivoirienne, la nécessité de considérer la situation de certains Maliens, objet de mandats d'arrêt internationaux ».
« C'est cette attitude responsable du Président de la Transition qui a été malheureusement perçue par les autorités ivoiriennes comme une prise d'otages ».
Le Gouvernement de la Transition tout en réitérant son attachement à la paix, à la sécurité et aux relations séculaires du bon voisinage précise que pour le respect de sa souveraineté, sa sécurité nationale, aux intérêts vitaux de son peuple ne cèdera à aucun chantage ou intimidation.
Source : AA