Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Au moins 72 civils ont été tués par des engins explosifs improvisés et 167 blessés sur un total de 239 victimes enregistrés depuis le début de l'année 2022 et jusqu'au 31 août, a déclaré le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un rapport rendu public lundi et consulté par l'Agence Anadolu.
Le rapport souligne que « la population civile est très vulnérable aux engins explosifs (EE) et continue d’en être sérieusement affectée en 2022 », affirmant que « selon le Service de l'action contre les mines des Nations Unies (UNMAS), 239 victimes civiles dont 72 tuées et 167 blessées ont été enregistrées au 31 août 2022 contre 400 victimes (103 tuées et 297 blessées) en 2021 ».
La même source indique que « le nombre d’incidents liés à l’utilisation des mines, enregistrés depuis le début de cette année est estimé à 134 contre 245 en 2021 ».
Selon l'organisation humanitaire « la menace explosive demeure prioritairement dans le centre du pays », expliquant que « de janvier à août 2022, la région de Mopti reste la plus affectée par les engins explosifs improvisés (EEI)/mines (37%), suivie de Ségou (25%), Tombouctou (13%), Gao (10%), Kidal (8%), Koulikoro (4%), Sikasso (2%) et Kayes (1%) ».
« En 2022, l'expansion de la contamination vers le sud du pays continue d’être observée dans les régions de Koulikoro, Sikasso et Kayes » poursuit le rapport.
Et d'ajouter que parmi « les groupes de personnes qui courent un risque élevé d'être exposées à ces engins, figurent les personnes effectuant des mouvements transfrontaliers, les enfants, les femmes et les jeunes filles à la recherche d'eau et de bois de chauffe. Les hommes sont généralement les plus exposés à la menace explosive, notamment en raison de leurs activités économiques pratiquées sur les axes routiers prioritaires ainsi que certaines routes secondaires contaminées par les Engins Explosifs ».
La même source note que « les enfants ont tendance à être également plus vulnérables face à la menace à cause de leur méconnaissance de ces engins, de leur curiosité et de certaines activités à risque comme la collecte de métaux. Outre le risque de décès, de blessures et de leurs séquelles, y compris les dommages psychologiques et les handicaps, la présence d'engins explosifs entrave l'accès aux moyens de subsistance pour les nombreuses personnes vulnérables et l’accès à ces dernières par les acteurs de l’aide ».
« La période de mars à juin 2022 a connu une augmentation du nombre d’Engins Explosifs recensés, en particulier des restes explosifs de guerre (REG), notamment à cause de la poursuite des affrontements entre factions et groupes rivaux dans la région de Ménaka ».
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires signale que « depuis juillet 2013 jusqu'à la fin juillet 2022, UNMAS a enregistré 1 434 engins explosifs improvisés/mines utilisés par des groupes armés non étatiques, ayant causé 858 morts et 2 307 blessés. En 2022, les civils représentaient 31% de toutes les victimes d'EEI/mine à travers le Mali contre 25% en 2021 ; et Mopti reste la région avec le plus d'EEI/mine enregistrés (36%) et la plus grande part de victimes (65%) du total ».
Source : AA