En Russie, un appel pour dire “non à la violence policière”

 

À sa une ce 10 février, le tri-hebdomadaire d’opposition Novaïa Gazeta publie la liste des noms de 180 personnalités publiques signataires d’un appel à “l’arrêt immédiat de la violence” dans le cadre des manifestations de soutien à l’opposant Alexeï Navalny.

Universitaires, journalistes, acteurs, metteurs en scène, écrivains, défenseurs des droits s’adressent “aux citoyens de Russie, aux élus, aux partis politiques et aux associations”, et protestent contre “les persécutions politiques, l’agression physique de citoyens pacifiques par la police et l’arbitraire judiciaire”.

 

Les signataires exigent la mise en conformité de la législation sur les manifestations avec la Constitution de Russie et la garantie du droit des citoyens aux rassemblements pacifiques. Ils demandent également, dans leur communiqué, la libération des personnes interpellées au cours des dernières semaines :

La répression politique, qui est le propre des dictatures et ne peut être acceptée dans une société contemporaine, est incompatible avec les objectifs de développement de notre pays et le fait régresser vers son passé totalitaire. Des centaines de milliers de citoyens ordinaires ont pris part à ces actions de protestation pacifiques. Or aucune de ces dernières n’a obtenu l’autorisation des pouvoirs publics, ce qui constitue une violation des droits des citoyens, garantis par l’article 31 de la Constitution, dont les normes prévalent sur toute éventuelle loi et a fortiori sur des décisions du pouvoir exécutif. Si des élections et des référendums ont lieu dans le pays, alors les manifestations et les meetings ne peuvent être parallèlement interdits.”

L’appel se conclut par une adresse aux “personnes de bonne volonté” afin qu’elles dénoncent la “violence à l’égard des opposants politiques” et “élèvent la voix en faveur de la paix civile, de la démocratie et d’une vie digne”.

 

Source: CourrierInternational 

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