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- Le 31 Octobre 2024
Le groupe pétrolier britannique, British Petroleum (BP) quitte l’Algérie, après 30 ans d’activités dans le pays. Il a annoncé, dans un communiqué publié ce mercredi sur son site officiel, « avoir accepté la vente de ses activités en amont » au groupe italien ENI.
« BP a annoncé aujourd'hui avoir accepté de vendre ses activités en amont en Algérie à Eni, y compris ses intérêts dans les concessions productrices de gaz d’In Amenas et d’In Salah (Sud-est algérien, NDLR) », a précisé la compagnie dans son document.
Le groupe britannique était associé, dans le cadre d’une joint-venture, avec Sonatrach et Equinor à hauteur, selon le même communiqué, « de 45,89% à In Amenas et de 33,15% à In Salah ».
«Les actifs ‘’In Amenas’’ et ‘’In Salah’, exploités conjointement avec Sonatrach et Equinor, sont situés au sud du Sahara et leur production de gaz et de liquides associés a débuté en 2006 et 2004 respectivement. En 2021, ils ont produit environ 11 milliards de m3 de gaz, 12 millions de barils de condensats et de GPL», a indiqué BP.
Cité dans le communiqué, Anja-Isabel Dotzenrath, vice-présidente exécutive de BP, gaz et énergie à faible émission de carbone, a qualifié cette transaction de « bon résultat pour son groupe, pour ENI et pour l’Algérie ». «BP travaille avec succès avec l'Algérie et nos partenaires depuis plus de 30 ans développant et soutenant les opérations sur deux projets gaziers majeurs pour le pays. Nous pensons que cet accord représente un bon résultat pour BP et Eni et pour l’Algérie », a estimé cette responsable.
Pour sa part, Karim Alaa, vice-président senior de BP pour l’Egypte, l’Algérie et la Libye, affirmé, selon le même document, que « ENI sera bien placée pour travailler avec des partenaires et le gouvernement » en Algérie.
« Nous sommes très fiers de ce que BP a réalisé en Algérie depuis de nombreuses années et nous apprécions le soutien du gouvernement tout au long de cette période. Avec sa présence importante en Algérie et dans la région au sens large, nous pensons qu’Eni sera bien placée pour travailler avec des partenaires et le gouvernement alors qu’ils continuent à faire avancer ces actifs », a-t-il souligné.
Accord soumis à l’approbation du gouvernement
Selon la même source, les deux entreprises « ont déjà informé les partenaires et les entités gouvernementales algériennes concernées de leur accord ». « La transaction est soumise aux approbations gouvernementales, aux processus de préemption des partenaires et aux processus d’autorisation de la concurrence », a ajouté la même source.
De son côté, le groupe italien a souligné que « cette acquisition a une grande valeur stratégique pour contribuer davantage aux besoins en gaz de l’Europe et renforcer davantage la présence d’Eni en Algérie, un important producteur de gaz et un pays clé pour Eni ».
« L’opération d’aujourd’hui permettra à Eni d’augmenter son portefeuille d’actifs dans le pays et, conjointement avec les nouveaux contrats de Berkine Sud et du bloc 404/208 récemment signés, permettra de nouvelles opportunités de développement synergiques, principalement axées sur l’augmentation de la production de gaz », a enchaîné le même groupe dans un communiqué.
Pour rappel, BP avait émis le souhait de quitter l’Algérie depuis plusieurs années déjà, mais la session de ses actifs a été freinée par la législation locale qui donne le droit de préemption au groupe public Sonatrach.
Source : AA