Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
La mission d’observation électorale de l’Union africaine dépêchée en République du Congo, a relevé des dysfonctionnements dans le déroulement du scrutin présidentiel de dimanche dernier, alors que la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a annoncé les premières tendances qui donnent déjà le président sortant Denis Sassou Nguesso vainqueur dans quasiment toutes les circonscriptions.
« Le vote a démarré avec un retard dans 66,7% des bureaux de vote témoins », a expliqué lors d’un pont de presse à Brazzaville, l’ancien premier ministre Djiboutien, Dileita Mohamed, chef de mission d’observation de l’UA.
Il a noté que le retard, allant de 30 minutes à une heure, était dû à « l’arrivée tardive du personnel électoral : 36,4%, à l’aménagement des lieux devant accueillir le vote : 27,3%, à la livraison tardive du matériel électoral : 18,2% »
Les observateurs de l’Union africaine ont constaté que « dans la quasi-totalité des bureaux de vote, les formalités d’ouverture ont été respectées », précisant que « les urnes ont été montrées, vides, en présence de représentants des candidats, des observateurs et des électeurs présents mais pas systématiquement scellées ».
Les observateurs ont regretté d’avoir constaté des lacunes de la part de certains membres des bureaux de vote, « qui ne semblaient pas maîtriser tout à fait les procédures », selon le chef de la mission.
Le Congo-Brazzaville a voté, dimanche 21 mars, pour le premier tour de la présidentielle à laquelle -après 36 ans de pouvoir cumulés à la tête du pays- Denis Sassou-Nguesso brigue un nouveau mandat de cinq ans, face à six adversaires.
Cyr Mayanda, directeur de campagne de l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, principal adversaire mort des suites d'une contamination à la Covid-19 au lendemain du scrutin, a qualifié le vote de « chaotique » et « catastrophique ».
Il a assuré aux médias locaux qu’à Brazzaville et en Pointe-Noire notamment, les deux grandes villes du pays, les bureaux de vote n’avaient pas ouvert dans l’après-midi faute de listes ou de matériel.
Il a soutenu que ses délégués ont constaté des « fraudes massives » sur le terrain.
La mort de l'opposant pourrait avoir un impact s’il est qualifié pour le deuxième tour. Son directeur de campagne a assuré que sa coalition pourrait demander un nouveau scrutin, en vertu du même article de la constitution qui prévoit de « procéder de nouveau à l’ensemble des opérations électorales ».
L'ancien ministre des finances, Mathias Dzon, un autre candidat d’opposition, a affirmé qu’il saisira la Cour constitutionnelle pour faire annuler le premier tour, qu’il juge « calamiteux ».
Source : AA