UE : Josep Borrell se dit "moins confiant" quant à la conclusion d’un accord sur le nucléaire iranien

Le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a déclaré, lundi, qu'il était "moins confiant" quant au succès d'un compromis visant à relancer l'accord sur le nucléaire iranien.

Borrell a déclaré aux journalistes que le succès des négociations menées par l'UE entre l'Iran et les États-Unis sur la réactivation de l'accord nucléaire est "compromis" et que les parties ne seront pas en mesure de conclure l'accord rapidement.

Le chef de la diplomatie européenne a expliqué que les différentes réactions qu'il a reçues récemment, qu'il a qualifiées de "très inquiétantes", montrent que les positions "sont divergentes".

"Je suis moins confiant aujourd'hui qu'il y a 28 heures quant au déroulement du processus de négociation et à la perspective de conclure l'accord", a-t-il déclaré.

Les négociations sur le nucléaire iranien ont repris le 5 août dans la capitale autrichienne, Vienne, après une interruption de cinq mois, afin de relancer l'accord en trouvant un compromis entre Washington et Téhéran.

En tant que coordinateur de l'accord, Borrell a présenté une proposition visant à lever les sanctions américaines et à garantir le respect par l'Iran des exigences nucléaires.

Il a déclaré aux journalistes qu'il s'agissait du "texte le plus équilibré que je puisse produire, tenant compte de tous les points de vue".

Le projet a reçu "des réactions positives de nos partenaires", mais les positions n'ont pas convergé lors des discussions indirectes menées par l'intermédiaire du coordinateur de l'UE, a-t-il ajouté.

L'accord sur le nucléaire iranien a été conclu en 2015 par l'Iran, les États-Unis, la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'UE.

En vertu de cet accord, Téhéran s'est engagé à limiter son activité nucléaire à des fins civiles et, en contrepartie, les puissances mondiales ont accepté de lever les sanctions économiques qui pèsent sur l'Iran.

Le président américain de l'époque, Donald Trump, a retiré unilatéralement les États-Unis de l'accord en 2018 et a réimposé des sanctions à l'Iran, ce qui a incité Téhéran à ne plus se conformer à l'accord.

Depuis le début de ce différend, la diplomatie de l'UE, en tant que coordinatrice de l'accord, a déployé d'importants efforts pour ramener l'Iran et les États-Unis à la table des négociations.

Source : AA

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