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- Le 22 Novembre 2024
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a fait état, mercredi, de 467 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire dans ce pays, soit une baisse de 42 % en comparaison avec le trimestre précédent.
C'est ce qui ressort du rapport de la Minusma intitulé « note trimestrielle des tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme au Mali » couvrant la période du 1er avril au 30 juin 2022.
« Durant cette période, 467 cas de violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire ont été documentés (…) Au total 317 civils ont été tués, 73 enlevés ou disparus et 77 blessés », indique le rapport de la mission onusienne, précisant que « ces données documentées, représentent une baisse de 42 % en comparaison avec le trimestre précédent (812 cas recensés, dont 543 civils tués, 107 enlevés ou disparus et 107 blessés) ».
Selon la Minusma « les principaux auteurs des actes de violence contre les civils sont entre autres Jama'at Nusrat al-Islam wa al-Muslimin (JNIM) ou Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM), l'État Islamique au Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires responsables de 297 atteintes graves aux droits de l’homme ».
« Ces groupes se sont illustrés par des attaques incessantes contre les civils, les forces de défense et de sécurité maliennes (FDSM) ainsi que contre la Minusma qui, au total, ont fait au moins 200 morts, 44 blessés et occasionné le déplacement de milliers de civils », a indiqué la même source.
Le rapport ajoute que « les actes de violence perpétrés par les milices et autres groupes d’autodéfense communautaires ont quant à eux doublé, passant de 15 atteintes pour le trimestre précédent à 34 pour la période en revue. La majorité des victimes de ces groupes ont été recensées principalement dans les cercles de Bandiagara, Bankass, Djenné, Mopti et Niono ».
Concernant les groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, la Minusma affirme avoir documenté « 14 atteintes aux droits de l’homme qui leur sont imputables, soit une hausse de 16 % en comparaison avec le trimestre précédent ».
La mission onusienne explique que « les violations des droits de l’homme imputables aux Forces de défense et de sécurité maliennes ont, quant à elles, enregistré une baisse de 62 %, passant de 320 entre la période de janvier à mars 2022, à 122 au cours de la période couverte par cette note ».
Une analyse géographique de la Minusma indique que « les principaux actes de violence contre les civils et leurs biens ont été commis dans les régions de Bandiagara (158 violations et atteintes), Douentza (81 violations et atteintes), Mopti (80 violations et atteintes), Ségou (53 violations et atteintes), Ménaka (39 violations et atteintes), et Gao (32 violations et atteintes) ».
En outre, la mission onusienne au Mali note que « dans les régions du nord, la situation a été principalement marquée par une détérioration considérable des conditions sécuritaires dans la zone des trois frontières de la région du Liptako-Gourma entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, et la poursuite des affrontements armés entre l’État Islamique au Grand Sahara (EIGS) et la coalition MSA-D/GATIA (Mouvement pour le salut de l'Azawad/Groupe d'autodéfense Touareg Imghad et alliés ».
« Les populations civiles paient un lourd tribut aux exactions que continuent de perpétrer les groupes extrémistes », conclut la mission onusienne.
Source : AA