Madagascar / Emeutes meurtrières à Ikongo : le Premier ministre annonce l’ouverture d’une enquête

Le Premier ministre malgache, Christian Ntsay, « a annoncé l’ouverture d’une enquête qui sera menée par les responsables des forces armées afin de découvrir les vraies circonstances de la fusillade qui a causé la mort et blessé de nombreuses personnes », a annoncé dans un article, mercredi, 24/24 MG, un journal de l’actualité et des reportages de Madagascar.

Selon 24/24 MG c’est après la visite du ministre de la Défense nationale que le Premier ministre Christian Ntsay s’est rendu « en personne » à Ikongo, mardi, « afin de restaurer la paix et la sécurité » suite aux évènements dramatiques de la veille.

Dans la commune d’Ikongo, au sud-est d’Antananarivo, les gendarmes avaient tué, lundi, 19 personnes en tentant de disperser une foule venue châtier les accusés de la disparition d’un jeune albinos.

« Le drame a mobilisé les hautes instances du pays puisqu’une forte délégation gouvernementale composée du Premier ministre Christian Ntsay, du ministre de la Défense nationale Richard Rakotonirina et du ministre de la Justice François Dominique Rakotozafy se sont rendus sur place, à la fois pour s’enquérir de la situation qui y prévaut actuellement et pour soutenir les familles des victimes et les blessés », a souligné dans un article, mercredi, le journal malgache, Midi Madagasikara.

D’après ce même journal, cette équipe gouvernementale n’a pas manqué de visiter l’hôpital où sont soignés les blessés et le ministre de la Défense nationale a profité de cette occasion pour discuter avec les acteurs locaux de la sécurité publique de la zone.

24/24 MG a constaté que « la tension est descendue d’un cran » après une rencontre entre la délégation gouvernementale et les sages d’Ikongo.

Pour maintenir l’ordre et le calme, un couvre-feu a été instauré par le chef de district d’Ikongo, une commune urbaine malgache située dans la partie ouest de la région de Fitovinany, selon Midi Madagasikara.

Lundi, de nombreux manifestants s’étaient réunis devant le poste de la gendarmerie à Ikongo. Ils étaient venus réclamer des présumés assassins et kidnappeurs d'un albinos.

« La gendarmerie a arrêté des hommes suspectés d’homicide sur une mère de famille et d’avoir kidnappé son enfant albinos », a expliqué, lundi, le commandant de la gendarmerie nationale, le général Andry Rakotondrazaka lors d’un point de presse.

La foule a exigé que les présumés auteurs de ces actes leur soient livrés en vue d’une vindicte populaire. Un débordement a alors éclaté après le refus des gendarmes.

Visés par des jets de pierres, certains membres des forces de l’ordre ont ouvert le feu.

Source : AA

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