L’Australie refuse un visa à Ayelet Shaked
- Le 22 Novembre 2024
Le Premier ministre irakien, Mustafa al-Kazimi et le président du Parlement, Mohammed al-Halbousi ont salué, ce mardi, l’appel au calme à l’adresse des manifestants, émis par le chef du mouvement sadriste, Moqtada al-Sadr, qui aussi appelé au retrait de la Zone verte, au centre de Bagdad.
Al-Kazimi a déclaré, dans un tweet, que "l'appel de M. Moqtada al-Sadr à arrêter la violence dénote des plus hauts niveaux de patriotisme et de volonté d’épargner l’effusion de sang irakien".
Le Premier ministre irakien a ajouté que le discours d'al-Sadr “fait porter une responsabilité morale et nationale à tous de protéger les capacités de l'Irak, d'arrêter les discours de l'escalade politique et sécuritaire et d'engager le dialogue“.
Pour sa part, Mohammed al-Halbousi a déclaré dans un tweet : "Merci à votre Eminence, Moqtada al-Sadr, car votre position est aussi grande que l'Irak, qui mérite beaucoup de notre part."
Le chef de l'alliance Azm, Muthanna al-Samarrai, a également salué la position d'al-Sadr et a déclaré dans un tweet : "Merci à Son Eminence, M. Moqtada al-Sadr, pour sa prise de position historique dans l'extinction des feux de la sédition, et pour la protection de la patrie et le peuple de ses dangers."
La Mission des Nations unies en Irak, MANUI, a, pour sa part, salué “la récente déclaration modérée de Moqtada al-Sadr“.
"La retenue et le calme sont nécessaires pour que la raison l'emporte", a déclaré la mission de l’Organisation des Nations unies (ONU), dans un communiqué.
Plus tôt dans la journée de ce mardi, le leader du mouvement sadriste a appelé au retrait immédiat de ses partisans de la Zone verte et à mettre un terme à leur sit-in dans l'heure qui suit, menaçant de prendre "une autre position".
Al-Sadr a déclaré, lors d'une conférence de presse suivie par l’Agence Anadolu, dans la région d'al-Hanana à Najaf : "Mes excuses auprès du peuple irakien, qui est grandement lésé par ce qui se passe, et le pays est maintenant l’otage de la corruption et de la violence."
"Nous espérions des manifestations pacifiques, sans armes, et une révolution qui a été entachée de violence n'en est pas une, et je critique maintenant la révolution du mouvement sadriste“, a-t-il poursuivi.
En outre, al-Sadr a remercié "les forces de l’ordre et la Mobilisation populaire, qui est restée neutre, ainsi que le commandant en chef des forces armées", notant que "verser le sang irakien est un péché, et ma retraite est légitime, non pas politique, et mon retrait de la politique est définitif".
De violents affrontements se sont poursuivis en Irak, depuis la journée du lundi, faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés, dans une atmosphère de chaos sécuritaire, dans le centre de la capitale Bagdad, et plusieurs provinces.
Ces événements avaient eu lieu après l’annonce du retrait définitif de Moqtada al-Sadr, le chef du mouvement sadriste en Irak, de la vie politique et de la clôture de toutes ses institutions qui lui sont affiliées, et ce, deux jours après avoir proposé que tous les partis politiques se retirent pour mettre fin à la crise dans le pays.
Suite à cela, le Commandement des opérations conjointes en Irak a annoncé l'imposition d'un couvre-feu total dans la capitale Bagdad.
L'Irak traverse une crise politique dont la gravité s'est accrue depuis le 30 juillet dernier, date à laquelle les partisans du mouvement sadriste ont entamé un sit-in, qui se poursuit toujours, à l'intérieur de la Zone verte à Bagdad, rejetant la nomination du “Cadre de coordination“, Mohammed Shia al-Sudani, au poste de Premier ministre, et appelant à la dissolution de la Chambre des représentants et à la tenue d'élections anticipées.
Les divergences entre les forces politiques, notamment chiites, ont empêché la formation d'un nouveau gouvernement, depuis les dernières élections du 10 octobre 2021.
Source : AA