Les opérations de l’armée ougandaise prolongées de deux mois en RDC

L’armée congolaise a prolongé ses opérations de deux mois dans l’Est de la République démocratique du Congo où elle combat aux côtés forces congolaises contre les rebelles des Forces démocratiques alliés (ADF), auteur d’une salve de massacres depuis 2014.

Les Forces armées de la RDC et la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) « ont discuté et accordé l'autorisation de poursuivre les opérations parce que dans le Grand Nord de la province du Nord-Kivu l'ennemi est encore présent et on nous accorde deux mois pour poursuivre les opérations », a déclaré à la presse, vendredi, le général Camille Bombele, coordonnateur des opérations conjointes FARDC-UPDF.

Le général Camille Bombele a fait cette déclaration après trois semaines d’évaluation des opérations.

L’ADF « s’est disloqué en plusieurs groupes pour essayer de se reconstituer en dehors des bastions que nous avons conquis que ça soit au nord du territoire de Beni ou au sud du territoire d’Irumu », a ajouté Bombele.

Actuellement, « la tendance de l’ennemi c’est de foncer vers Mambasa », a-t-il ajouté. Son homologue, le général major Kayanja Muhanga, commandant des troupes ougandaises déployées en RDC, a souligné qu’à « ce stade, les ADF ne sont pas encore éradiqués ».

Les forces conjointes « ont pu interrompre leurs contacts, le recrutement des combattants, le ravitaillement en logistique (…) nous avons coupé tout ce réseau », a-t-il déclaré.

La présence de l'UPDF a officiellement été signalée depuis le 30 Novembre 2021 sur le sol congolais avec pour objectif principal d'appuyer les FARDC dans les combats contre les ADF.

Les ADF sont à l'origine une coalition de groupes armés ougandais, dont le plus important était composé de musulmans opposés au régime du président Yoweri Museveni. Ils sont installés dans l'est congolais depuis 1995. Ce groupe armé est considéré comme le plus meurtrier de la centaine de groupes armés sévissant dans la région, responsable du massacre de milliers de civils, d'enlèvements et de pillages. L’Ouganda l’accuse aussi d’attaques sur son territoire depuis deux ans.

Depuis avril 2019, certaines attaques de l’ADF sont revendiquées par Daech. L’organisation terroriste présente le groupe armé comme sa branche en Afrique centrale.

Source : AA

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