L'Iran a déclaré, mercredi, avoir reçu la réponse des États-Unis à un plan élaboré par l'UE pour relancer l'accord sur le nucléaire de 2015.

Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que Téhéran procédait à un "examen détaillé" de la réponse des États-Unis, transmise par le coordinateur de l'UE, Josep Borrell.

L'Iran fera part au coordinateur européen de ses observations concernant la réponse des États-Unis après l'avoir "soigneusement étudiée", a-t-il ajouté.

Des responsables américains ont également confirmé, mercredi, que la réponse aux observations de l'Iran concernant le plan élaboré par l'UE avait été envoyée, sans donner plus de détails.

Les pourparlers entre l'Iran et les puissances mondiales pour relancer l'accord sur le nucléaire de 2015 se poursuivent depuis avril dernier, ponctués de multiples interruptions.

Borrell, le chef de la politique étrangère de l'UE et coordinateur des pourparlers indirects entre Téhéran et Washington, a proposé une nouvelle ébauche d'accord à l'issue du dernier cycle de négociations tenu à Vienne au début du mois, après une interruption de cinq mois.

L'Iran a soumis sa réponse à la proposition de l'UE le 15 août, une semaine après la fin des pourparlers de Vienne.

Après avoir soumis sa réponse, l'Iran a appelé l'administration Biden à faire preuve de "réalisme et de flexibilité", tandis que la porte-parole de l'UE, Nabila Massrali, a déclaré que la proposition était étudiée et que d'autres parties étaient consultées.

Lundi, Borrell a qualifié la réponse iranienne de "raisonnable", tout en se disant convaincu qu'elle aidera les parties "à mener à bien les négociations".

Il semblerait que Téhéran et Washington soient parvenus à un accord sur de nombreux points d'achoppement, l'Iran abandonnant la demande de rayer le Corps des gardiens de la révolution islamique de la liste américaine des organisations terroristes.

L'enquête sur les "sites nucléaires non déclarés" de l'Iran continue toutefois de faire obstacle à la conclusion d'un accord, Téhéran insistant pour que ce dossier soit clos avant qu'un accord ne soit scellé.

Dans un tweet publié mardi, Sayed Mohammad Marandi, l'un des principaux conseillers de l'équipe de négociation iranienne, a déclaré qu'aucun accord ne serait mis en œuvre avant que l'AIEA "ne ferme définitivement ce dossier infondé".

L'Iran accuse l'Agence internationale de l'énergie atomique d'agir sous la pression d'Israël.

De son côté, le Premier ministre israélien Yaïr Lapid, a exprimé, mercredi, sa crainte que les États-Unis et d'autres parties n'offrent de nouvelles concessions à l'Iran afin de parvenir à conclure un accord à Vienne.

Source : AA