Washington affirme que l'Iran ne demande plus le retrait du CGRI de la liste des organisations terroristes

L'Iran a renoncé à demander aux États-Unis de retirer le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de la liste noire des organisations terroristes, dans le cadre des pourparlers en cours visant à ramener les deux pays à l'accord historique de 2015 sur le nucléaire, a déclaré, lundi, le département d'État.

Le président Joe Biden s'est fermement opposé à tout retrait du Corps des gardiens de la révolution islamique de la liste noire dans le cadre d'un accord qui permettrait aux États-Unis et à l'Iran de se conformer au Plan d'action global conjoint (PAGC). Le porte-parole du département d'État, Ned Price, a déclaré que cette demande avait été retirée de la dernière version de l'accord communiquée aux États-Unis.

"C'est en partie la raison pour laquelle un accord est plus proche aujourd'hui qu'il y a deux semaines. Mais l'issue des discussions en cours reste incertaine, car des lacunes subsistent", a déclaré Ned Price aux journalistes, notant que les États-Unis sont "encouragés" par le fait que la demande semble avoir été retirée.

Des pourparlers indirects entre l'Iran et les États-Unis, sous l'égide de l'UE, se sont achevés à Vienne au début du mois, une ébauche d'accord ayant été élaborée après plus d'un an de négociations.

L'Iran a soumis sa réponse au projet de texte de l'Union européenne, et Price a déclaré que le département d'État "travaille aussi rapidement que possible pour élaborer une réponse appropriée" au document de l'Iran.

"C'est un processus auquel nous voulons nous consacrer avec la rigueur et l'attention aux détails qui sont nécessaires pour une question d'une telle importance", a déclaré Ned Price.

Et d’ajouter : "Nous travaillons aussi rapidement que possible, aussi méthodiquement que possible et aussi soigneusement que possible pour faire en sorte que notre réponse soit complète, qu'elle tienne compte des observations iraniennes et que nous la communiquions à l'UE dès que possible".

L'ancien président Donald Trump a retiré unilatéralement les États-Unis du PAGC en 2018, et a poursuivi ce que lui et son administration ont qualifié de "campagne de pression maximale" pour ramener Téhéran à la table des négociations afin d'élaborer un accord plus complet.

Téhéran a riposté à la réimposition de sanctions radicales par Trump, et à l'ajout de nouvelles pénalités économiques, en se désengageant vis-à-vis des accords conclus dans le cadre du PAGC.

Le pays a depuis dépassé les seuils fixés par l'accord en matière d'enrichissement de l'uranium, de même qu'en ce qui concerne la quantité d'uranium qu'il est autorisé à posséder.

Source : AA

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