Est de la RDC : Le mandat des troupes de la SADC renouvelé d’une année
- Le 22 Novembre 2024
Le candidat malheureux à l'élection présidentielle nigérienne, dont le deuxième tour a eu lieu le 21 février dernier, Mahamne Ousmane, a rejeté, lundi, les résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle, donnant Mohamed Bazoum vainqueur avec plus de 55% des voix exprimées.
Dans une déclaration lue à son domicile, dans la soirée et en présence de certains responsables des partis politiques ayant soutenu sa candidature, Mahamne Ousmane a accusé la Cour constitutionnelle de n'avoir pas tenu compte des observations qu'il lui a soumises dans le cadre de son recours contestant les résultats provisoires du second tour annoncés par la commission électorale.
Entre autres observations, il a évoqué l'audition des "témoins oculaires" de certains cas de fraudes, la présence dans des bureaux de vote des délégués non assermentés et non formés, ainsi que "les braquages des urnes".
Face à ce qu'il a appelé "tentative d'usurpation du pouvoir", il a demandé, entre autres, "au peuple nigérien souverain, sans délai, de se mobiliser comme un seul homme, dans la fraternité et la cohésion nationale pour défendre sa souveraineté à travers une marche démocratique et pacifique sur l'ensemble du territoire national et de faire échec, par tous les moyens démocratiques, à cette tentative d'usurpation du pouvoir".
Aux corps constitués et aux forces de défense et de sécurité, il a demandé "de soutenir la lutte du peuple nigérien et de n'obéir aucun ordre manifestement illégal et de surcroît, donné par une autorité elle-même illégale".
Aux corps diplomatiques accrédités au Niger, Mahamne Ousmane a demandé "de soutenir la lutte du peuple nigérien meurtri, en vue du triomphe de la vérité, de la démocratie, de la République, pour la paix et la sécurité au Niger et dans la sous-région".
Dimanche, la Cour constitutionnelle a déclaré le candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-TARAYYA, pouvoir), Mohamed Bazoum, vainqueur du second tour de l'élection présidentielle du 21 février dernier, avec 55,66% face au candidat du Renouveau démocratique et républicain (RDR Tchandji, opposition) Mahamne Ousmane, avec 44, 34%.
Depuis l'annonce des résultats provisoires par la Commission électorale, Mahamne Ousmane conteste sa défaite et revendique la victoire avec 50,30%, sur la base des procès-verbaux des bureaux de vote "compilés" par sa direction nationale de campagne.
Selon la Constitution nigérienne, les décisions de la Cour constitutionnelle sont sans recours. Bazoum Mohamed prêtera serment le 2 avril et succédera à Mahamadou Issoufou.
Source : AA