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- Le 22 Novembre 2024
Le corps de Juan Arjon Lopez, un journaliste indépendant, a été découvert dans le nord du Mexique, portant ainsi à 14 le nombre de journalistes et des reporters des médias assassinés pour cette seule année, selon l’annonce faite mardi par des officiels mexicains.
La procureure de l'État de Sonora a déclaré que Lopez était porté disparu depuis le 9 août dernier.
Lors d'une conférence de presse, la procureure générale de Sonora, Claudia Indira Contreras Cordova, a informé les journalistes de la découverte macabre.
"Nous venons d'apprendre qu'il y a eu une découverte d’une personne retrouvée morte avec certains des tatouages qui coïncident avec ceux que nous avions déjà documentés concernant le journaliste", a-t-elle déclaré.
Lopez, 62 ans, journaliste pour le portail d'information "A Qué Le Temes", a été vu pour la dernière fois le 8 août dernier, selon des collègues et des membres de sa famille, qui l’ont signalé comme étant disparu sur les réseaux sociaux.
Après avoir répandu le rapport sur la disparition de Lopez, les autorités de Sonora ont formé une équipe de recherche. Or, la recherche en question n'était pas officielle puisqu'il n'y avait aucun rapport officiel sur cette affaire.
Le journaliste José Luis Gamboa a été retrouvé mort, le 10 janvier, dans l'État de Veracruz. Depuis lors, une vague de meurtres qui a sévi au Mexique a fait de 2022 l’année la plus meurtrière pour les journalistes, à ce jour.
Les violences contre le corps de la presse se sont généralisées et constituent un sujet de critiques contre le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, accusé d'ostraciser et d'agresser des journalistes.
Des organisations internationales de défense des droits de l'homme, telles que "Article19", ont critiqué l'attitude dédaigneuse de Lopez Obrador envers les journalistes, qui ont subi des violences sans précédent, au cours de cette année.
Lors d'une conférence de presse, tenue dans la journée du mardi, Lopez Obrador a critiqué les médias pour avoir attaqué son administration, affirmant que les journalistes se sont rangés du côté des groupes conservateurs qui ne cessent de critiquer son gouvernement.
"C'est très regrettable ce qui arrive à la noble profession du journalisme au Mexique, sauf exceptions honorables, pour ne pas généraliser. Mais c'est l'un des pires moments. C'est la décadence du journalisme inféodé aux groupes d'intérêts. C'est la fin d'une époque", a affirmé le président mexicain.
Source : AA