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- Le 22 Novembre 2024
Le principal négociateur iranien a déclaré, dimanche, que son pays souhaitait une "conclusion rapide" des négociations, ce qui laisse présager que le prochain cycle de négociations visant à relancer l'accord sur le nucléaire de 2015 pourrait avoir lieu prochainement.
Ali Bagheri, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a annoncé sur Twitter que Téhéran avait répondu à la nouvelle proposition du chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Josep Borrell, pour sortir de l'impasse.
"Nous avons fait part des idées que nous proposons, tant sur le fond que sur la forme, afin d'ouvrir la voie à une conclusion rapide des négociations de Vienne", a tweeté Bagheri.
Josep Borrell avait déclaré, la semaine dernière, avoir proposé à l'Iran un nouveau projet de texte pour revitaliser l'accord, dont les États-Unis se sont retirés unilatéralement en mai 2018.
Dans son tweet, le principal négociateur iranien a affirmé que Téhéran travaille en étroite collaboration avec les signataires restants de l'accord sur le nucléaire de 2015, également connu sous le nom de Plan d’action global commun (PAGC), ainsi qu'avec Borrell "pour donner une nouvelle chance aux États-Unis de faire preuve de bonne foi et d'agir de manière responsable."
Ali Bagheri n'a pas précisé la date exacte de la reprise des discussions, mais certaines sources ont confié à l'Agence Anadolu qu'il avait informé les parlementaires, plus tôt dimanche, que les négociations reprendraient dans les prochains jours, très probablement à Vienne.
Les négociations entre l'Iran et les puissances mondiales sont en cours dans la capitale autrichienne depuis l'année dernière, avec une série d'interruptions dues à des désaccords majeurs entre Téhéran et Washington.
Le mois dernier, les discussions se sont tenues à Doha sous une forme différente : des négociations indirectes entre l'Iran et les États-Unis, sous la médiation de l'Union européenne. Le premier cycle n'a toutefois pas donné de résultat substantiel, ont reconnu les responsables de l'UE.
Les tensions entre Téhéran et Washington n'ont fait qu'augmenter après la tournée très médiatisée du président américain Joe Biden au Moyen-Orient, au cours de laquelle il a signé deux fortes résolutions anti-iraniennes respectivement à Jérusalem et à Djeddah, ce qui a suscité de vives réactions de Téhéran.
La déclaration faite par Bagheri, dimanche, est intervenue quelques heures après sa rencontre avec les membres de la commission de la politique étrangère et de la sécurité intérieure du Parlement iranien, les discussions sur le PAGC figurant en tête de l'ordre du jour.
Un membre important du Parlement, Yaqub Rezazadeh, cité par l'agence de presse semi-officielle ISNA, a déclaré que Bagheri avait tenu des discussions détaillées avec la commission et que le nouveau cycle de négociations se tiendrait très probablement dans les prochains jours.
Il a également exprimé l'espoir que le résultat qui se fait attendre depuis de nombreuses années sera atteint avec une "nouvelle approche" et une "démarche prudente."
Un autre membre influent du Parlement, Abolfazl Amouei, a déclaré que des consultations étaient en cours pour organiser le prochain cycle de négociations visant à relancer l'accord de 2015, tout en ajoutant que les positions de l'Iran n'avaient pas encore été prises en compte par les autres parties.
Les points de blocage restants, a-t-il précisé, comprennent la levée des sanctions, les garanties que les sanctions ne seront pas rétablies par la future administration américaine, la coopération technique entre l'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique, et la suppression des restrictions commerciales.
Source : AA