Guinée Conakry / Transition : la junte militaire accepte une durée de 24 mois

Le président en exercice de la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) et président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embaló a révélé, jeudi, « avoir réussi avec le président de la commission de l’organisation sous-régionale à convaincre la junte au pouvoir à Conakry que la transition ne peut pas dépasser les 24 mois », a rapporté le journal guinéen Guinée Live.

« J’ai été à Conakry avec le président de la commission de la Cédéao pour faire comprendre à la junte militaire la décision du sommet des chefs d’Etat que la transition ne peut pas dépasser les 24 mois. Eux avaient proposé 36 mois. On a réussi à les convaincre … », a dit Embaló à la presse, à l’occasion de la visite dans son pays du président français Emmnuel Macron, a souligné le même journal.

Le 20 juillet, une mission de la Cédéao conduite par le président Embaló a été reçue à Conakry par le Colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition en Guinée.

La mission a séjourné à Conakry pour convaincre la junte militaire de proposer une date raisonnable afin d’éviter les sanctions économiques et financières de la Cédéao, le président de la Guinée-Bissau s’est longuement entretenu avec le chef de l’Etat guinéen, Colonel Mamadi Doumbouya selon les médias locaux.

En mai dernier, le Conseil national de transition, qui fait office de Parlement depuis le putsch du 5 septembre contre Alpha Condé en Guinée, avait adopté un délai de 36 mois avant le retour des civils au pouvoir.

Le chef de la junte militaire avait annoncé fin avril une transition de 39 mois, tandis que la communauté internationale insistait sur une période beaucoup plus courte.

En septembre 2021, après le putsch contre le président Alpha Condé qui était au pouvoir depuis plus de dix ans, la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait « insisté pour que la transition soit très courte », et que des élections soient organisées dans un délai ne dépassant pas « six mois ».

La Cédéao avait suspendu la Guinée après le putsch du 5 septembre et lui a imposé des sanctions à la suite du refus, plusieurs fois réitéré, de la junte de se conformer à ses exigences.

Source : AA

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