Les médias afghans ont annoncé dimanche l'arrivée du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, à Kaboul en Afghanistan, dans le cadre d'une visite inopinée.

La chaîne de télévision Tolo News, citant des sources anonymes, a rapporté qu'Austin devrait rencontrer des responsables afghans de haut niveau.

La visite d'Austin intervient à un moment où l'administration du président américain Joe Biden examine l'accord de Washington avec les Talibans à Doha. Elle a déclaré, à ce propos, que toutes les options sont possibles pour un éventuel retrait des forces américaines d'Afghanistan, le premier mai prochain.

Selon l'agence de presse américaine "Associated Press", Austin devrait rencontrer le président Ashraf Ghani et le nouveau chef d'état-major de l'armée, le général Yassin Zia, nommé ministre de la Défense par intérim cette semaine.

La semaine dernière, le président américain Joe Biden a déclaré dans une interview accordée à la chaîne ABC News qu'il serait "difficile" pour les États-Unis de respecter le délai de retrait de ses troupes d'Afghanistan, prévue pour le 1er mai.

Cependant si le délai, stipulé dans l'accord conclu entre l'administration de l'ancien président Donald Trump et les Talibans, serait prolongé, l'opération de retrait ne serait pas ''beaucoup trop longue".
Les Talibans ont, en signe de riposte, mis en garde vendredi contre les conséquences du non-respect du délai communiqué par les États-Unis.

Le membre de l'équipe de pourparlers des Talibans, Souhail Shaheen, a déclaré aux médias : '' si les forces américaines restaient au-delà du premier mai, ce serait une sorte de violation de l'accord. Toutefois, cette violation ne sera pas la nôtre et une riposte sera de mise".

Avec une médiation qatarie, des négociations de paix historiques ont été lancées à Doha, le 12 septembre dernier, entre le gouvernement afghan et le mouvement ''taliban'', avec le soutien des États-Unis. Il y est question de mettre fin à 42 ans de conflit armé en Afghanistan.

Le Qatar avait joué précédemment le rôle de médiateur dans les négociations entre Washington et les Talibans, à la fin du mois de février, qui ont abouti à la signature d'un accord historique pour un retrait progressif des États-Unis d'Afghanistan et un échange de prisonniers.

L'Afghanistan est en guerre depuis 2001, lorsqu'une coalition militaire internationale dirigée par Washington a renversé le régime des Taliban, en raison de son association à l'époque avec Al-Qaïda, qui avait revendiqué les attentats du 11 septembre survenus la même année, aux États-Unis.

Source : AA