Iran: 34 prisonniers politiques entament une grève de la faim « pour protester contre la pauvreté »

28 détenus politiques incarcérés dans les prisons de « Fashafuyeh » et de «Adel Abad» ont entamé une grève de la faim samedi, alors que 6 autres ont rejoint ladite grève dimanche, rapporte la militante iranienne des droits humains, Shirin Ebadi.

Un défenseur des droits humains iranien a fait état dimanche d’une grève de la faim entamée par 34 prisonniers politiques pour dénoncer les mauvaises conditions économiques du peuple iranien.

Dans un communiqué publié sur « Telegram », l'avocate Shirin Ebadi, lauréate du prix Nobel de la paix, a estimé que « Les dirigeants iraniens tentent de rejeter la responsabilité de leur échec sur les sanctions américaines ».

Elle a dans ce sens mis l’accent sur « la propagation de la pauvreté dans le pays », soulignant que 28 prisonniers politiques dans les prisons de « Fashafuyeh » à Téhéran, et « Adel Abad » dans la province d'Ispahan, ont entamé samedi une grève de la faim pour protester contre la pauvreté qui sévit dans le pays.

Ebadi a confirmé que le nombre de grévistes de la faim était passé à 34 après que 6 autres ont rejoint ladite grève, sans mentionner le lieu d’incarcération des nouveaux détenus.

Shirin Ebadi, avocate de formation, avait reçu le prix Nobel de la paix en 2003 pour ses contributions dans le domaine des droits de l’homme, en particulier les droits des femmes et des enfants. Elle est l’auteure d’un livre intitulé «Les droits de l’enfant en Islam».

Il convient de noter que l'Iran endure une crise économique, au regard des sanctions américaines, exacerbée par les répercussions de la pandémie mondiale du coronavirus, alors que le gouvernement iranien rejette la responsabilité de la détérioration des conditions économiques sur les États-Unis.

Début février, le premier vice-président iranien, Eshaq Jahangiri, a déclaré que son pays avait subi ces dernières années des pertes d'environ 100 milliards de dollars de revenus pétroliers, en raison des sanctions américaines.

Après leur retrait unilatéral de l'accord nucléaire en mai 2018, les États-Unis ont imposé des sanctions économiques à l'Iran le 5 novembre de la même année, visant à arrêter ses exportations de pétrole. Les banques iraniennes, y compris la Banque centrale, ont été également visées par les sanctions américaines, ce qui a engendré des pertes pour le commerce international de Téhéran.

De nombreux pays ont mis fin à leurs relations commerciales avec l'Iran et ont cessé d'acheter du pétrole à Téhéran, à la suite des sanctions américaines.

Source : AA

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