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- Le 31 Octobre 2024
Les ministres de l'Énergie de l'Union européenne (UE) sont parvenus, ce mardi, à un accord politique en vertu duquel l’UE réduira la consommation de gaz naturel, sur fond de menaces russes de suspendre les approvisionnements.
Le gouvernement tchèque, qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE, a écrit dans un tweet que "les ministres de l'Énergie de l'UE sont parvenus à un accord politique pour la réduction de la demande de gaz, avant la prochaine saison hivernale", ajoutant que "ce n'était pas une mission impossible".
L’accord a été fait lors d’une réunion extraordinaire des ministres de l'Énergie pour discuter du plan d'urgence hivernal de la Commission européenne, qui vise à réduire la consommation de gaz naturel de l'UE à hauteur de 15 %, entre août et mars prochains, dans la crainte que la Russie n'interrompe ses approvisionnements en riposte aux sanctions européennes à son encontre, à la cause de la guerre que les Russes mènent actuellement contre l'Ukraine.
Cette décision permettra aux États membres de l'UE de remplir leurs réserves souterraines de gaz, qui en sont actuellement à un volume 66 % de la capacité totale de stockage, et de réduire l'écart futur entre l'offre et la demande, afin d’éviter les pénuries pendant la saison hivernale.
L'Union européenne s'était auparavant fixée l’objectif de remplir les réserves souterraines de gaz à 80 % de sa capacité, d'ici octobre prochain, or cela pourrait éventuellement être possible, mais son un coût politique serait énorme.
Plus tôt dans la journée, le ministre tchèque de l'Énergie, Jozef Sikela a déclaré que la réduction des expéditions de gaz russe était "une nouvelle preuve" de la nécessité de réduire la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie "le plus tôt possible".
Ces déclarations s’inscrivent dans le cadre de la réponse de la présidence de l'Union européenne à l'annonce de la compagnie gazière russe Gazprom, lundi, qui entend réduire de moitié les approvisionnements en gaz naturel vers l'Europe, via le gazoduc Nord Stream 1, baissant ainsi la capacité d’approvisionnement à 20 %.
C'est la deuxième fois que la Russie réduit ses flux de gaz vers l'Europe, la première réduction ayant eu lieu à la mi-juin, lorsqu'elle a réduit ses exportations via le gazoduc Nord Stream 1 de 60 %, invoquant des retards dans le retour des équipements dont la maintenance est exécutée au Canada, à cause des sanctions.
Les exportations de gaz naturel russe vers l'Europe ont repris via le gazoduc Nord Stream 1, dans la journée du jeudi dernier, après un arrêt complet qui a duré 10 jours, à la suite de "travaux de maintenance", avant de reprendre avec seulement 40 % de sa capacité totale.
Jusqu'à la publication de cette dépêche, les autorités russes n'ont toujours émis aucun commentaire à propos des déclarations européennes condamnant la décision de réduire les approvisionnements russes en gaz naturel vers l'Europe.
L'Union européenne a imposé 7 séries de sanctions à la Russie depuis le début de la guerre contre l'Ukraine le 24 février dernier.