Le principal adversaire du président sortant de la République du Congo, Guy-Brice Parfait Kolelas, est mort à son arrivée à Paris (France) où il avait été évacué, dimanche, a annoncé son directeur de campagne, Christian Cyr Mayanda, lundi, affirmant que le défunt « était en tête dans un certain nombre de localités ».

L’opposant qui était accompagné, dans son avion médicalisé, d’un médecin congolais, d'un réanimateur, ainsi que de son épouse, est mort après l’atterrissage de l’avion, lundi vers 01h35 à l'aéroport du Bourget à Paris, selon son chef de campagne.

« Il est décédé en réalité, avant même de pouvoir arriver à l'hôpital », a-t-il ajouté dans un message laconique envoyé aux journalistes.

Testé positif à la Covid-19, il avait affirmé dans un message vidéo émouvant diffusé samedi, la veille du scrutin, « se battre contre la mort ». Guy-Brice Parfait Kolélas, 60 ans, « a été testé positif à la Covid-19 hier (vendredi) après-midi », avait indiqué son directeur de campagne Cyr Mayanda, samedi.

Plutôt dans la soirée, Mayanda, a déclaré à l'Agence Anadolu que la condition de M. Kolelas « est stable » car « très combatif de nature ».

« Il s'en sortira », avait-il assuré avant l’annonce de son décès.

Opposant historique, Guy-Brice Parfait Kolelas, 60 ans, est un économiste entré en politique sur les conseils de son père, Bernard Kolélas, disparu en 2009 après avoir lutté contre le colonialisme et tous les régimes qui ont dirigé le Congo après son indépendance en 1960.

Parfait Kolélas avait intégré le gouvernement en 2009 comme ministre de la Pêche avant d'occuper le portefeuille de la Fonction publique et de la Réforme de l'État jusqu'en 2015.

Chef du parti Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), il est arrivé deuxième du scrutin de 2016 derrière le président Sassou Nguesso, selon des résultats contestés par une violente rébellion dans son fief du Pool (sud de Brazzaville) à l'époque.

Il est apparu cette année, présenté par la presse internationale, comme le seul vrai rival du président sortant, 77 ans, dont 36 au pouvoir et qui ne cache pas sa volonté de se faire réélire dès le premier tour, tenu dimanche 21 mars.

Le comptage et le dépouillement des voix de l’élection présidentielle a commencé juste après la fermeture des bureaux de vote, dimanche.

Le scrutin a été organisé sans internet rendant la tâche difficile aux observateurs et aux médias. Coupé par les autorités dans la nuit, internet devrait être suspendu jusqu'à l'annonce des résultats provisoires, dans le courant de la semaine.

Le scrutin n’a pas connu d’incidents majeurs, et n'a pas non plus massivement mobilisé, selon les médias et les journalistes déployés.

A Brazzaville, seuls les véhicules détenteurs d'un sauf-conduit (laissez - passer) étaient autorisés à circuler. Les commerces étaient fermés. Seuls les membres des forces de sécurité étaient visibles au centre-ville.

Source : AA