Nasrallah prévient qu'une guerre éclatera si le Liban n'obtient pas ses droits sur le gaz en Méditerranée

Le Secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a mis en garde, mercredi, contre "une guerre" si le Liban n'obtenait pas ses droits sur le gaz et le pétrole en Méditerranée, notant que son mouvement est capable d'"empêcher" Israël d'extraire du gaz.

C'est ce qui ressort du discours télévisé de Nasrallah diffusé par les médias locaux, dans lequel il a déclaré : "La résistance (Hezbollah) est un atout pour le Liban dans les négociations sur la démarcation des frontières, et elle a la capacité d'empêcher l'ennemi israélien d'extraire du gaz et du pétrole."

Le Liban et Israël se disputent une zone maritime en Méditerranée riche en pétrole et en gaz, d'une superficie de 860 kilomètres carrés, selon les cartes déposées par les deux parties auprès des Nations unies, tandis que Washington intervient en tant que médiateur pour régler le différend qui les oppose.

En juin dernier, Israël a loué un navire grec spécialisé dans l’extraction, le traitement et le stockage du gaz, alors que les préparatifs ont commencé pour extraire le gaz du gisement de Karish, qui est situé à la frontière entre le Liban et Israël.

Nasrallah a déclaré : "Si le but est d'empêcher le Liban d'extraire du pétrole et du gaz, personne ne pourra extraire du gaz et du pétrole ou le vendre (...) et ce quelles qu'en soient les conséquences", considérant que "la guerre est beaucoup plus honorable que le prolongement de l'effondrement économique."

Il a souligné que "l'extraction du pétrole et du gaz assurera des milliards de dollars à l'Etat libanais, et c'est le seul moyen (économique et financier) de sauver le pays."

Nasrallah a indiqué que "ces deux mois constituent l'occasion en or dont dispose son pays", expliquant que le Liban "peut empêcher l'ennemi israélien d'extraire du gaz et de le vendre à l'Europe, qui en a besoin en raison de la guerre entre la Russie et l'Ukraine."

Début juillet, le Hezbollah a annoncé le lancement de 3 drones non armés vers la zone contestée avec Israël au niveau du gisement de Karish, tandis que l'armée israélienne a annoncé leur interception.

Des négociations "indirectes" ont été lancées entre Beyrouth et Tel-Aviv en octobre 2020, sous l'égide des Nations unies, dans le but de délimiter les frontières entre les deux pays. Cinq cycles de négociations ont eu lieu, dont le dernier en mai 2021.

Au cours de l'un des cycles de négociations, la délégation libanaise a présenté une nouvelle carte qui fait valoir le droit du Liban à 1 430 km supplémentaires et selon laquelle la zone contestée serait de 2 290 km, ce qui a été rejeté par Israël et a conduit à la suspension des négociations.

Source : AA

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