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- Le 31 Octobre 2024
Le dossier de l’importation des véhicules et du montage automobile en Algérie ne connaît toujours pas d’issue. Après plusieurs promesses officielles sur le déblocage de la situation, les concessionnaires attendent la publication du cahier des charges régissant cette activité, pendant ce temps les prix des véhicules neufs et d’occasion sur le marché national flambent.
Face à cette situation qui perdure depuis plus de 3 ans, le Groupement des concessionnaires automobiles d’Algérie (GCA) a adressé une nouvelle lettre au Président de la République. Dans cette nouvelle lettre datée du 7 juillet en cours et relayée par plusieurs médias nationaux, le Groupement des concessionnaires a formulé de nouvelles propositions pour sortir de la crise automobile que connaît le marché algérien.
En effet, tout en s’engageant à « mettre en place une industrie locale de l’automobile à travers une véritable transformation technologique, dans une période n’excédant pas trois ans à compter de la date de délivrance des crédits ». Les concessionnaires automobiles ont appelé à « ouvrir l’importation aux véhicules neufs d’une manière délibérée », tout en assurant « l’exploitation optimale des devises, en se basant sur deux points : les besoins actuels du marché local et les perspectives d’avenir du parc automobile en Algérie ».
Les mêmes concessionnaires ont proposé que la délivrance des crédits, soit « conditionnée à une promesse écrite, de la part du concessionnaire bénéficiaire, d’une volonté d’investir dans l’industrie automobile dans un délai maximum de trois ans ». Ceci, ont-ils ajouté, à condition que « la deuxième étape comprenne une véritable percée dans l’industrie automobile, par la coordination entre les différents investisseurs », car cette coordination, ont-ils expliqué, « vise à établir un socle solide, l’industrie automobile en particulier et l’industrie mécanique en général ».
Tout en indiquant qu’il s’efforceront de fournir régulièrement toutes les informations au ministère de l’Industrie sur les étapes de mise en œuvre de ces engagements, afin que la tutelle puisse assurer le suivi du projet. Les rédacteurs de la lettre ont, par ailleurs, évoqué la mauvaise situation dans laquelle vivent les concessionnaires.
« Nous subissons toujours de lourdes pertes financières en raison des charges que nous devons payer en attendant la délivrance des agréments. Des charges représentant principalement le payement des loyers, les salaires des employés et les équipements d’infrastructure imposés dans le cahier des charges émis par les services du ministère », ont énuméré les concessionnaires automobiles, qui ont dénoncé ce qu’ils ont appelé « le détournement de la loi », à travers des importations de véhicules dans le but de les revendre illégalement et sans crédits, sur le marché parallèle.
« Ceci, sans offrir la moindre protection au consommateur, au moment où ce dernier représente la partie la plus importante du cahier des charges imposé pour la réalisation de ces opérations commerciales, notamment la garantie, le service après vente et le réseau commercial », ont-ils dénoncé, en évoquant « l’importation illégale de voitures neuves » et l’ouverture de la porte à « la spéculation sur les prix ». « La hausse des prix dépasse le million de dinars par véhicule, sans parler des énormes sommes d’argent finançant le marché noir, ce qui est une menace directe pour le pouvoir d’achat du consommateur », ont-ils alerté.
Les concessionnaires ont conclu leur lettre en indiquant que « l’absence de commerce automobile en Algérie réduit le volume des échanges commerciaux internes de mille milliards de dinars, avec une perte dans les recettes fiscales et les postes d’emploi. »
Source : Algerie-Eco