Sri Lanka : le parlement élira le nouveau président le 20 juillet

Le Parlement sri lankais se réunira le 15 juillet et un nouveau président sera élu le 20 juillet, le président Gotabaya Rajapaksa prévoyant de démissionner mercredi suite aux troubles qui ébranlent le pays.

C'est ce qui ressort de la réunion des dirigeants du parti au pouvoir, tenue lundi, a déclaré un responsable à l'Agence Anadolu sous couvert d'anonymat, en raison des restrictions imposées à la communication avec les médias.

Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, devrait annoncer sa démission le 13 juillet, ouvrant ainsi la voie à l'instauration d'un gouvernement intérimaire, à la suite des protestations exigeant sa démission pour son incapacité à gérer la crise économique que traverse le pays.

Le 9 juillet, des centaines de milliers de manifestants antigouvernementaux ont pris d'assaut la résidence officielle du président Rajapaksa et le secrétariat de la présidence, et continuent d'occuper les bâtiments pour exiger sa démission.

Ils ont également pris le contrôle de Temple Trees, la résidence officielle du premier ministre.

Le Sri Lanka est en proie à une crise de la balance des paiements et, depuis mars, le pays est en défaut de paiement de sa dette, ce qui a contraint le Premier ministre Ranil Wickremesinghe à déclarer le pays en faillite le 7 juillet.

Au cours d'une réunion tenue ce matin, Ranil Wickremesinghe a discuté de l'avenir politique du pays avec les membres du cabinet ministériel, qui ont proposé de quitter leurs postes, le cas échéant, afin d'ouvrir la voie à un gouvernement intérimaire multipartite.

Les groupes de protestataires ont averti de la reprise des manifestations de rue et de la paralysie du service public par une action de grève multisectorielle dans tout le pays, mercredi, si le président ne démissionne pas volontairement.

Les manifestants ont également exigé la démission immédiate du Premier ministre Wickremesinghe, permettant ainsi au Parlement de mettre en place un gouvernement intérimaire dirigé par un parlementaire ayant le soutien de la majorité de la Chambre.

Parmi les principales revendications figurent la démission immédiate des ministres, des ministres d'État et des hauts dirigeants des institutions publiques, un programme de redressement à court terme pour rétablir la normalité, un nouveau régime fiscal, la promulgation d'une nouvelle Constitution qui reflète les aspirations du peuple, la fin du monopole du pouvoir exécutif par le chef de l’Etat, de vastes réformes démocratiques et des mesures pour récupérer les biens présumés spoliés.

Le président Rajapaksa a été élu sur la base d'un mandat sans précédent pour assurer la sécurité nationale et amener le pays insulaire sur la voie de la prospérité, bien que son bilan de deux ans soit considéré comme le plus médiocre depuis l'indépendance du pays en 1948.

Source : AA

De la même section International