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- Le 22 Novembre 2024
La compétition pour la tête du parti conservateur – et donc pour Downing Street – laisse augurer un été électrique. Attendue parmi les favoris, la ministre des affaires étrangères, Liz Truss, s’est lancée dimanche soir.
Une campagne qui s’annonce particulièrement âpre. Onze députés conservateurs sont désormais en lice, dimanche 10 juillet, au Royaume-Uni pour succéder au premier ministre, Boris Johnson.
Parmi les derniers à se lancer dimanche soir, la ministre des affaires étrangères, Liz Truss, 46 ans. « Je me battrai dans cette élection en tant que conservatrice et gouvernerai en tant que conservatrice », a déclaré la cheffe de la diplomatie, dans les colonnes du Daily Telegraph. Elle figure parmi les favoris dans une compétition qui comprend également le député Rehman Chishti qui s’est déclaré peu de temps après elle.
Dimanche matin, c’est la secrétaire d’Etat au commerce international, Penny Mordaunt, 49 ans, qui avait annoncé sa candidature. Cette ancienne réserviste de la marine, qui a été la première femme à occuper le poste de ministre de la défense en 2019, a insisté sur la nécessité que le débat public « tourne un peu moins autour du leader », pour se concentrer sur le « navire ».
Une volonté affichée de s’extraire de l’interminable succession de scandales qui ont ponctué le mandat de Boris Johnson, jusqu’à ne lui laisser d’autre choix que de démissionner jeudi, après une avalanche de départs dans son gouvernement.
Révélations et boules puantes
Très ouverte, la compétition pour la tête du parti conservateur – et donc pour Downing Street, les tories étant majoritaires à la Chambre des communes – laisse augurer un été électrique, avec son lot de révélations et de boules puantes.
Samedi soir, les anciens ministres Jeremy Hunt et Sajid Javid ont à leur tour annoncé leurs candidatures dans les colonnes du journal conservateur Sunday Telegraph. Sajid Javid a insisté sur son projet de diminution des impôts, se démarquant de la ligne de Rishi Sunak, qui figure parmi les favoris et veut attendre un assainissement des finances publiques avant d’envisager de s’engager sur une telle voie, dans un Royaume-Uni en proie à une inflation inédite depuis quarante ans.
« Sans baisses d’impôts nous n’aurons pas de croissance », a déclaré sur la BBC dimanche Sajid Javid, qui en annonçant sa démission mardi du gouvernement a lancé l’hémorragie – une soixantaine de départs en tout – qui s’est avérée fatale à Boris Johnson. Sajid Javid, 52 ans, a été suivi neuf minutes plus tard par le ministre des finances, Rishi Sunak, mais il a assuré qu’ils ne s’étaient pas concertés.
Très populaire pour les multiples mesures de soutien économique déployées au plus fort de la pandémie, M. Sunak, 42 ans, s’est un temps trouvé affaibli par la révélation du recours de sa richissime épouse à un avantageux dispositif fiscal. Premier poids lourd à s’être lancé, il semble avoir réussi à rebondir et bénéficie de nombreux soutiens de députés.
Mais il risque de subir les foudres du camp Johnson, qui le soupçonne de trahison. Rishi Sunak n’avait apparemment pas prévenu le premier ministre avant de quitter le gouvernement.
Une quinzaine de candidatures attendues
Autre candidat sérieux, Nadhim Zahawi : en tant que secrétaire d’Etat, il avait piloté le programme de vaccination anti-Covid-19 britannique, avant de passer, lors de la semaine dernière, du ministère de l’éducation à celui des finances.
Il voit son début de campagne plombé par la révélation dans la presse d’une enquête fiscale le visant. « On est clairement en train de me salir », a-t-il riposté sur Sky News, assurant qu’il n’était pas au courant de cette enquête et avait « toujours » payé et déclaré ses impôts au Royaume-Uni. Il a assuré qu’en cas d’élection il rendrait public ses revenus chaque année.
Les autres concurrents, dont les chances de succès apparaissent bien moindres, sont le ministre des transports, Grant Shapps, le président de la commission des affaires étrangères, Tom Tugendhat, ainsi que l’attorney general – chargée de conseiller juridiquement le gouvernement – Suella Braverman, et l’ex-secrétaire d’Etat à l’égalité, Kemi Badenoch. Le ministre de la défense, Ben Wallace, a annoncé, lui, samedi qu’il renonçait.
Au total, les instances du parti anticipent une quinzaine de candidatures, un afflux qui laisse présager un relèvement des seuils en matière de parrainages ou de nombre de votes dans la première partie du processus.
Mais Geoffrey Clifton-Brown, trésorier du Comité 1922, chargé de l’organisation interne du parti, s’est dit « confiant » dimanche sur la radio LBC quant au fait que les deux finalistes seront connus d’ici au 20 juillet.
Le calendrier plus précis est attendu lundi, pour une possible clôture des candidatures dès mardi, selon le Sunday Telegraph. L’objectif évoqué est de faire en sorte que le vote final, ouvert uniquement aux adhérents du parti conservateur, permette de désigner le vainqueur d’ici au début du mois de septembre.
Source : Le Monde avec AFP