Yémen : 8 enfants tués et 33 autres blessés dans une série d'attaques depuis début mars

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a annoncé, samedi, que 8 enfants ont été tués tandis que 33 autres ont été blessés lors d'une série d'attaques perpétrées au Yémen depuis le début du mois de mars.

C’est ce qui ressort du communiqué de Philippe Daumel, le représentant de l’Organisation au Yémen, dont l’Agence Anadolu a reçu une copie.

Il y a quelques semaines, les batailles se sont intensifiées entre les forces gouvernementales et les Houthis dans plusieurs gouvernorats, au milieu des appels répétés de l'ONU et de la communauté internationale à la nécessité de cesser l'escalade militaire et d'engager des pourparlers politiques afin résoudre le conflit.

"La vague croissante de violence se poursuit à travers le Yémen, entrainant de nombreuses victimes, notamment des enfants", a indiqué le même communiqué.

Il a ajouté "il a été confirmé que 8 enfants ont été tués et 33 autres ont été blessés dans une série d'attaques depuis le début de ce mois, avec l'intensification du conflit le long des fronts actifs dans les gouvernorats de Ta'izz (sud-ouest) et Al Hudaydah (ouest), "sans mentionner la partie responsable".

"Les chiffres réels seront probablement plus élevés" a-t-il déclaré.

Le communiqué a condamné "les attaques contre les civils, y compris les enfants, ainsi que les attaques visant les infrastructures urbaines et les quartiers (résidentiels)", en soulignant que c'est "une violation du droit international humanitaire".

Le communiqué a également appelé toutes les parties au conflit au Yémen à "protéger les groupes les plus vulnérables et à cesser immédiatement les attaques contre les infrastructures et les quartiers (résidentiels)".

Par ailleurs, la directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population, Natalia Kanem, a déclaré, samedi, que plus d'un million de femmes enceintes et allaitantes souffrent de malnutrition aiguë au Yémen.

C'est ce qui ressort de sa conférence de presse tenue au siège des Nations Unies à Aden (sud).

Kanem a ajouté "notre première visite au Yémen vise à consulter directement les répercussions de la situation humanitaire dans le pays, en particulier celles des femmes et des filles".

Elle a expliqué que "les femmes et les filles sont considérées comme les plus vulnérables, étant donné que 73% des 4 millions de personnes déplacées au Yémen sont des femmes et des enfants".

Et Natalia Kanem d'ajouter : "On estime que 5 millions de femmes et de filles ont atteint l'âge de procréer et que 1,7 million de femmes enceintes et allaitantes ont un accès limité ou inexistant aux services génériques de Santé."

Elle a également signalé que 20%, seulement, des établissements de santé du pays offrent leurs services dans le domaine de la maternité et de la pédiatrie, ce qui n'est pas suffisant, indiquant que le décès d'une femme est enregistré toutes les deux heures.

Le programme de la délégation du Fonds des Nations Unies pour la population comprend des visites sur terrain dans les gouvernorats d'Aden et de Sanaa, constater les défis et évaluer les moyens d'y répondre.

La délégation de l'ONU a entamé, dans la matinée du samedi, sa visite de trois jours.

Le Yémen est en proie depuis 7 ans à une guerre entre les forces gouvernementales soutenues par une coalition arabe dirigée par l'Arabie Saoudite et le groupe houthi soutenu par l'Iran, qui a fait 233 000 morts. 80 % de la population, soit environ 30 millions de personnes, est devenue dépendante des aides pour survivre, selon les Nations unies.

Source : AA

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