Tchad : au moins quatre morts dans un conflit intercommunautaire dans le sud

Une nouvelle flambée de violences a fait au moins quatre morts en deux jours de combats entre communautés de cultivateurs et d‘éleveurs qui se disputent des terres au sud du Tchad, a appris Anadolu des autorités judiciaires locales.

Le sud tchadien, zone de transhumance et région stratégique à la frontière avec le nord du Cameroun, est régulièrement en proie à des conflits entre éleveurs arabes et agriculteurs autochtones ouaddaïens qui se disputent les terres et pâturages.

« Entre jeudi et vendredi, des heurts ont opposé des agriculteurs et des éleveurs dans le village Birimti, canton Ngamongo dans la province de Tandjilé », a indiqué à Anadolu, samedi, le substitut du procureur de la province, Abdramane Hamid Akakar.

« Le bilan provisoire fait état de quatre morts et plusieurs blessés », a-t-il souligné.

« Vendredi, les autorités administratives et les forces de défense sont descendues sur les lieux pour des réunions de crise. Jusqu’à ce samedi, il n’y a aucune présence humaine dans le village. Les deux communautés ont déserté les lieux quand elles ont appris notre arrivée », a indiqué l’autorité judiciaire.

Depuis fin 2020, ces violences intercommunautaires se sont multipliées et ont gagné d’autres régions du Tchad.

Derrière ces violences, se cachent souvent des différends autour de la propriété des terres.

Selon Abakar, le regain de tension s’explique principalement par les nombreuses armes à feu en circulation au Tchad venues de pays voisins en proie à de graves conflits armés, comme la Libye, la Centrafrique ou encore la province du Darfour au Soudan.

Source : AA

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