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- Le 22 Novembre 2024
Guillermo Lasso a fait une première concession, après deux semaines de manifestations et de blocages parfois violents, et alors que le Parlement examine une demande de destitution.
Le président équatorien Guillermo Lasso a annoncé dimanche 26 juin une baisse du prix des carburants, dans une proportion néanmoins inférieure aux demandes des milliers d’indigènes qui manifestent et bloquent une partie du pays depuis deux semaines. « J’ai décidé de réduire le prix de l’essence de 10 cents (de dollar) par gallon (3,78 litres) et le prix du diesel également de 10 cents le gallon », a déclaré le président équatorien dans une allocution radiotélévisée.
Cette réduction va porter le prix du diesel à 1,80 dollar, et celui de l’essence à 2,45 dollars, alors que la puissante confédération des nationalités indigènes (Conaie), fer de lance des manifestations, exigeait une baisse des prix des carburants à 1,50 et 2,10 dollars. En moins d’un an, le diesel a grimpé de 90 % (à 1,90 dollar) et l’essence de 46 % (à 2,55 dollars).
« Les Équatoriens qui cherchent le dialogue trouveront un gouvernement qui a la main tendue. Ceux qui cherchent le chaos, la violence et le terrorisme trouveront la pleine force de la loi », a assuré le président Lasso, qui intervenait quelques heures après la reprise au Parlement d’un débat sur son éventuelle destitution. Une majorité de 92 voix sur 137 est nécessaire pour que la procédure de destitution soit adoptée, alors que l’opposition est majoritaire mais divisée au sein de l’Assemblée.
La production de pétrole bientôt à l’arrêt
Depuis le début des manifestations le 13 juin, les violences ont fait au moins cinq morts et des dizaines de blessés. Quito est en grande partie paralysée et ses accès bloqués par de nombreux barrages routiers. Les manifestants ont tenté à deux reprises, jeudi et vendredi, de pénétrer dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, d’où ils ont été repoussés par les forces de l’ordre.
Barrages et blocages sur les routes continuent dans 19 des 24 provinces du pays. Des pénuries sont déjà signalées à Quito, où les prix ont grimpé en flèche et de nombreux marchés restent fermés.
Par ailleurs, la production de pétrole en Equateur est à un « niveau critique » et cessera d’ici 48 heures si les manifestations et blocages se poursuivent, a affirmé dimanche le ministère de l’énergie, parlant d’une production déjà réduite ce jour à 50 % de la normale. « (…) Le vandalisme, la saisie des puits et la fermeture des routes ont empêché le transport des fournitures et du diesel nécessaires au maintien des opérations », selon le ministère. Le pétrole, extrait dans les provinces amazoniennes, est le premier produit d’exportation du pays.
Source : Le Monde avec AFP