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- Le 22 Novembre 2024
L’attaque "terroriste" qui a fait 86 morts dans la nuit du 11 au 12 juin contre la commune de Seytenga dans la province du Séno dans le Sahel burkinabè a occasionné le déplacement de plus de 26 000 personnes vers la ville de Dori, le chef-lieu de la région du Sahel, a annoncé jeudi soir, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
"Cette attaque armée a occasionné plus de 26 000 personnes déplacées qui ont tout abandonné pour rejoindre les populations résidentes de Dori déjà confrontées à des défis sociaux humanitaires importants", a déclaré Laurent Saugy, Chef de la délégation du Comité international de la Croix Rouge au Burkina Faso lors d'une conférence de presse tenue jeudi soir à Dori, à une trentaine de kilomètres de Seytenga.
"Il n'y a pas de mots, d’ailleurs, pour traduire la tragédie qui touche ces populations déjà affectées par le conflit et les violences qui vont en plus, faire face à des conséquences humanitaires extrêmement préoccupantes", a-t-il dit soulignant que la région du Sahel burkinabè "ne cesse d’être meurtrie de façon outrageante".
Le Chef de la délégation du CICR a souligné que le Burkina Faso est aujourd'hui confronté à "l'une des crises humanitaires les plus difficiles de son histoire".
"L’insécurité alimentaire qui s’aggrave, combinée au conflit et à la violence, une vague massive de déplacés internes, l’instabilité politique, la flambée des prix des denrées alimentaires, une crise de l’eau qui se prolonge, les effets des chocs climatiques, autant d’éléments qui poussent la population burkinabè au bord du gouffre", a-t-il énuméré.
Il a expliqué que ces derniers mois ont été marqués par une escalade dangereuse du conflit armé.
"Les conséquences humanitaires sont là : on dénombre des centaines de victimes parmi la population civile ; plus de 1,9 million de personnes, soit 10% de la population, ont fui leurs foyers. Le Burkina Faso connaît la plus importante vague de déplacements dans le Liptako Gourma (3 personnes déplacées sur 4 au Sahel est au Burkina Faso)", a-t-il noté précisant que ces milliers de déplacés dépendent de l'aide pour répondre à leurs besoins les plus fondamentaux, plus particulièrement la nourriture et l'eau.
Le CICR a en outre, noté que "le sort de milliers de personnes bloquées dans des zones assiégées ou sous blocus est également particulièrement inquiétant" car, elles "sont confrontées à des situations dramatiques, confinées dans des espaces de plus en plus étroits et dans l’impossibilité de fuir".
Source : AA