Le conseiller sécurité du président centrafricain rejette les allégations du comité de sanctions du Conseil de sécurité

Ce comité l'a accusé dans un récent rapport d'avoir participé à la livraison d'armées en Libye.

Dans une lettre ouverte adressée vendredi au Conseil de sécurité, Valery Zakharov, le conseiller à la sécurité du président centrafricain, a désapprouvé les informations contenues dans le rapport du comité des sanctions du Conseil de sécurité publié le 8 mars.

Zakharov, faisait allusion au rapport final du groupe d’experts sur la Libye, présenté le 8 mars au Comité de sanction du Conseil de sécurité l'accusant d'avoir livré des armes en Libye à travers la société Wagner (société militaire russe).

« Cette information ne correspond pas à la réalité », a-t-il souligné.

Le russe Zakharov a précisé que son « seul domaine d’activité est celui de conseiller à la sécurité nationale auprès du président de la République Centrafricaine ».

Il s’est dit « indigné et déçu » de la diffusion « des informations erronées » par les Nations Unies à son endroit.
Il a prié le groupe d’experts sur le Libye de retirer son nom sur ce rapport et de « présenter des excuses publiques » pour les erreurs commises.

Valery Zakharov, un ancien de la police pétersbourgeoise, est en Centrafrique depuis quelques années en tant que conseiller à la sécurité du président Faustin Touadéra.

Dans son adresse à la nation le jeudi 18 mars, le président Faustin Archange Touadéra a annoncé la tenue d’une vaste concertation nationale dans un bref délai. Cependant, le président centrafricain a écarté toujours toute idée de dialogue avec les groupes armés réunis au sein de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).

« Aujourd’hui, je viens vous annoncer que je lancerai, dans les prochains jours, de vastes concertations nationales en vue d’aboutir, tant soit peu, à une décrispation de la crise sécuritaire préoccupante de notre pays. Je voudrais bien laisser aux historiens, aux politologues, aux philosophes, aux anthropologues, aux sociologues et autres chercheurs, le soin de faire apparaître la réalité du passé politique de notre pays », a-t-il déclaré jeudi.

Pour le Président centrafricain, le dialogue annoncé sera exclusivement républicain dans le but de scruter toutes les pistes de sortie de crise.

« Ce dialogue républicain que je veux sincère, inclusif et constructif, permettra, je l’espère vivement, de mobiliser tous les segments de la société centrafricaine autour d’un agenda, pour la consolidation de la paix et de la sécurité, la stabilité politique et institutionnelle, la réconciliation nationale, l’appropriation et la bonne gestion de nos ressources naturelles, une gouvernance inclusive et démocratique ainsi que le développement », a encore souligné Touadéra.

Source : AA

De la même section Afrique